« On n'est pas responsable de ce qui nous passe par la tête, on est seulement responsable de ce qu'on en fait. »
Isabelle Minière

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

77127019

Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous.

Pénélope Rose

Pénélope ROSE

Valse fauve
Plon

1 | 270 pages | 14-08-2022 | 20€

Rose a dix-neuf ans et vit avec ses parents qui rêvent pour elle d’un mari, d’un foyer, d’enfants... Rose a d’autres rêves que celui de bonne épouse et notamment des rêves d’indépendance et de liberté. Une fête sur la place du village bouleversera sa vie. Elle y va transformée en garçon manqué et rencontre un accordéoniste venu de la ville qui vit un peu à l’écart, le village s’en méfiant. Elle découvre rapidement qu’André vit avec Michèle, sa fille. Ils se marient, le trio prend ses marques lorsque le pays est envahi et tombe aux mains des Salauds. L’occupation commence, la traque aussi. Angoisse, violence, meurtre deviennent le lot de tous. Alors certains rejoignent le camp des Insurgés et c’est le cas d’André. Michèle et Rose restent seules et n’auront de nouvelles d’André que par courrier pendant ces très longues années d’occupation. Le temps à tendance à tout effacer, les rêves, l’envie de résister... Comment continuer à faire ses propres choix dans un contexte anxiogène, violent et contraint ? Mais que peuvent espérer les Salauds face à Michèle et Rose, ces deux femmes de caractères qui arrivent tant bien que mal à dompter leurs peurs. Le lecteur assiste avec émotion au double combat de Rose, Michèle et André au cœur d’une longue occupation terrifiante. Un premier roman sous tension avec une vraie vision de la vie sous occupation et une construction et une trame singulières qui donnent toute sa puissance au récit.

Premier roman

« Car aucun tyran au monde ne peut comprendre ce qu’il se passe dans le cœur des survivants. »

« Les corps se confondent, en pile, tous la même peau et le même sang, peu importe le camp. La même odeur, la même texture, le même bruit de chair déchirée lorsque les balles les transpercent... »

« Offrir un espoir que l’on sait faux est la pire des saloperies. »

« Personne ne vivait la guerre de la même façon, et cette différence abyssale entre chacun d’entre nous donnait du pouvoir à nos ennemis. »

« Les gens sont seuls et tristes, ce dont ils rêvent, c’est de se sentir entourés, de mettre fin à leur solitude. Alors il suffit que quelqu’un leur dise : Moi, je vous comprends. Je ne vous abandonnerai jamais. Et paf ! Ils le suivent. Place au dictateur ! »

« Combien de coups fallait-il recevoir afin d’apprendre à faire la différence entre l’intuition et la résignation ? »

« Quitte à choisir, si l'amour était un moyen de combler la solitude, j'aurais préféré un chien. Si j'avais été ma mère, je n'aurais pas choisi mon père mais un bouvier bernois. »

Ecouter la lecture de la première page de "Valse fauve"

Fiche #2903
Thème(s) : Littérature française