« L’enfance a une date de péremption, pas la même que celle indiquée sur les paquets. Elle pensait qu’elle avait le temps de voir venir. On ne voit jamais rien venir. »
Gabrielle Tuloup

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Sébastien Spitzer

Sébastien SPITZER

Ces rêves qu'on piétine
L'Observatoire

1 | 310 pages | 17-09-2017 | 20€

Ces rêves qu’on piétine réussit le tour de force de retracer en parallèle les derniers jours de Magda Goebbels et des survivants et morts des camps de concentration : le point commun de ces récits est la folie extrême, la folie inhumaine et destructrice. Dans les camps, au cœur de cette folie et de la violence sans limite, la lutte pour la survie est permanente et on suit en particulier Ava, une petite fille qui détient secrètement les lettres d’un père à sa fille. Quant à elle, Magda Goebbels continue de préférer oublier Richard Friedländer, son beau-père adoré, juif, qu’elle abandonnera et laissera mourir dans un camp. Elle avait d’autres ambitions, d’autres rêves, le pouvoir l’aimantait, elle acceptera tout de Joseph Goebbels pour approcher ce pouvoir puis devenue invulnérable, s’y installer, jusqu’à ces derniers jours, où elle emportera avec elle ses enfants. Sébastien Spitzner réussit à donner corps à l’Histoire, à l’incarner en établissant un équilibre parfait entre fiction et histoire. Ses descriptions très réalistes sont naturellement absolument terrifiantes, mais il réussit en croisant les deux récits à la fois à nous déranger et à nous entraîner.

Premier roman

Ecouter la lecture de la première page de "Ces rêves qu'on piétine"

Fiche #2023
Thème(s) : Littérature française