« La folie est l’ombre de l’écrivain. Elle veille sur lui, c’est sa frontière entre le rêve et le monde d’ici. »
Hafid Aggoune

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Théodora Dimova

Théodora DIMOVA

Adriana
Editions des Syrtes

1 | 166 pages | 02-08-2008 | 20€

Adriana est l’histoire d’une femme née riche, blasée. Le communisme réduira un temps sa richesse mais elle restera toujours quelque peu déconnectée des réalités et préfèrera l’insouciance, la débauche jusqu’à l’extrême. A la fin de la vie, elle souhaite se faire épauler par une dame de compagnie. Ioura est une jeune femme, étudiante, vivante, superbe, qui attire l’attention de toutes et tous. Teodor, le cousin de Ioura, très attentionné (« D’une certaine manière, nous aimions tous Ioura plus que moi ») la voit arriver chez lui un soir toute excitée. Elle souhaite lui conter sa rencontre avec Adriana pour qu’il l’écrive, lui, l’écrivain. Elle trouve cette vie exceptionnelle, terrible, digne d’un vrai roman. Comme elle le dit elle-même, quand elle parle, on ne peut plus l’arrêter. Et Teodor va l’écouter débiter cette histoire, la vie d’Adriana, pratiquement sans pause. Le rythme de lecture est à l’image du débit de Ioura, endiablé ! Ioura est une femme pressée. Adriana vit la rencontre avec Ioura comme une espèce de dernière chance, elle ne lui cache rien de sa vie actuelle et passée, de ses sentiments souvent terribles, dernières confessions avant la fin. Théodora Dimova aborde la vieillesse, sans retenue, sans pathos ni misérabilisme, sur un rythme effréné.

« Adriana ne voulait pas dire sœurs de sang, elle n’aimait pas du tout les relations sanguines, les relations sanguines ne veulent rien dire, Ioura, ne l’oublie pas, une relation sanguine, c’est uniquement un devoir et un fardeau familial, il n’y a rien de lumineux, elle est toujours la même et sans fin… »

Fiche #431
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Marie Vrinat