« Seule la musique avait le pouvoir de faire qu’on se sente immortel. Pas les mères. Ni les femmes. »
Robert Piccamiglio

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

94144106

Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous.

Valter Hugo Mãe - Le fils de mille hommes

Valter Hugo MÃE

Le fils de mille hommes
Métailié

187 pages | 05-08-2016 | 18€

Crisòstomo est un pêcheur, solitaire, il a maintenant quarante ans et regrette de ne pas avoir de fils. Il décide donc d’adopter Camilo, le petit orphelin du village, vif, doué. Il va l’apprivoiser, l’aimer, les liens du sang ne sont pas nécessaires pour fonder une famille. Et ce n’est que le début ! Isaura, une femme singulière, laide, maigre, rejetée de tous, sort d’un mariage raté avec Antonino qui est homosexuel et se joint eux. Antonino subit toutes les humiliations et la haine possibles dans le village, et Isaura, se sentant encore responsable de lui, l'accepte à ses côtés et il rejoint également la petite communauté. Une communauté d’éclopés de la vie réunis par Crisòstomo le sage qui mettent en commun leur histoire, leur passé, et se place en opposition totale avec le monde qui les entoure, d’un côté l’amour, la bonté, la bienveillance et de l’autre haine, violence, mensonge… Un joli conte qui met en avant ceux qui ont décidé de prendre en main leur destin et croient encore en l’amour et la fraternité écrit dans un style personnel qui chante et accroche le lecteur du début à la fin, l’interpelle, voire le bouscule à bon escient.

« Celui qui n’a pas peur de souffrir a plus de chance d’être heureux. »

« Celui qui n’est personne, il ne lui manque rien. L’amour ne lui manque pas, et il n’attend rien ! »

« Si on n’attend rien de la vie, disait-il, le peu qu’on a c’est déjà de l’abondance. »

« ... nous naissons tous enfants de mille pères et de plus de mille mères, la solitude est surtout l'incapacité de voir l'autre comme nous appartenant, pour qu'il nous appartienne en vrai et que nous inventions une attention réciproque. Comme si nos mille pères et nos mille mères coïncidaient en partie, comme si nous étions tous frères, frères les uns des autres. Nous sommes le résultat de tant de gens, de tant d'histoires, de tant de grands rêves se transmettant de génération en génération que nous ne serons jamais seuls. »

Ecouter la lecture de la première page de "Le fils de mille hommes"

Fiche #1821
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Daniel Schramm


Autres livres de Valter Hugo Mãe lus par Vaux Livres

Autres comptes-rendus de la librairie Vaux Livres