« En ces temps-là, on détestait ceux qui se portaient mieux que les autres, pas comme aujourd'hui, où l'on déteste ceux qui vont plus mal. »
Milena Agus

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Julien Thèves - Le pays d'où l'on ne revient jamais

Julien THÈVES

Le pays d'où l'on ne revient jamais
Christophe Lucquin

170 pages | 08-04-2018 | 19€

Le pays d’où l’on ne revient jamais nous transporte dans l’enfance, dans la ville où l’enfance fut vécue. Ici, il s’agit de H., une ville du pays basque des années 70, entre mer et montagne. Déjà deux faces, deux visions, une région à plusieurs facettes. Une enfance heureuse, une enfance douloureuse, entre ses parents et son frère. Suite à un retour au pays à l’âge adulte, les souvenirs reviennent, les douloureux comme les joyeux. L’expression est délicate même si rien n’est caché, toutes les émotions, tous les sentiments sont exprimés, décrits sans amertume, avec retenue et douceur mais également franchise. L’amour de la mère, l’effacement du père, « … entre un père relativement indifférent et une mère qui a tout avalé. », le temps qui passe, les manques, les doutes, la mélancolie, la recherche lancinante de son chemin vers l’âge adulte, le choix de quitter son pays comme sa mère. Cette confession n’est naturellement pas seulement une chronique familiale, c’est aussi le miroir de la France des années 60 à 2000 sur deux générations, deux périodes historiques bien différentes, « Ils ont fait ce qu’ils ont pu : c’est ce qu’ils aiment à répéter, aujourd’hui – mais ce qu’ils pouvaient, non, ce n’était pas assez. » Un texte qui nous emporte et dont le style et la forme interrogent le lecteur en jouant sur l’ambivalence de toute chose : le pays natal qui change mais reste immuable ou le passé qui ne disparaît jamais et partage notre présent.

« Se souvenir, ce n’est pas se souvenir de l’enfance, mais c’est se souvenir du mots des autres. »

« Nous vieillissons mais l’enfance est là. »

« On porte avec soi son enfance, les lieux qu’on a aimés, les personnes qu’on a désirées passionnément, celles qui nous ont fait le plus de mal et le plus de bien. »

Ecouter la lecture de la première page de "Le pays d'où l'on ne revient jamais"

Fiche #2122
Thème(s) : Littérature française


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