« Les enfants commencent par aimer leurs parents ; devenus grands ils les jugent ; quelquefois ils leur pardonnent. »
Oscar Wilde
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Les enfants de ma mère relate le bouleversement de la vie familiale et des femmes d’un milieu aisé de l’après 68. Françoise votera pour la première fois en 81 et pour Mitterrand, « heureuse d’avoir commis une grosse bêtise. » Elle aura deux enfants, puis divorcée, « Elle n’était plus la femme de quelqu’un. Elle deviendrait quelqu’un. » Mais « changer la vie » et devenir quelqu’un n’est pas un long chemin tranquille… Elle ouvrira son appartement parisien à tous, fera ce qu’elle peut avec ses enfants, souvent dépassée, s’occupera des gamins perdus, fracassés par la vie qu’elle accueillera, et en s’occupant du « désordre des autres » délaissera peut-être ses enfants, et notamment Laurent hypnotisé par son ami Victor, prêt à tout avec lui, ressentir le frisson et la tension du danger au détriment de sa liberté… On retrouve avec plaisir le style de Jérôme Chantreau pour un roman emblématique d’une certaine France des années 80.
« L’héroïne, c’est une maison avec un feu de bois, un canapé et une couette. On y entre et on ne veut plus en sortir. Pour quelle raison ? Dehors, tout est froid et difficile. »
« Mais il n’avait de résolution que dans ses rêves. »
Fiche #2257
Thème(s) : Littérature française