« C'est la vie, on joue avec les cartes qu'on a reçues. »
John Harvey

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Luc Baba

Luc BABA

Les sept meurtrières du visage
Luce Wilquin

3 | 118 pages | 23-10-2013 | 12€

en stock

Basile est un secrétaire sans histoires et sans travail. Il ne voit guère qu’Hélène, une amie, seule elle aussi, le bar de Grant et pad son grand-père. Pourtant son univers se trouvera bouleversé après une visite anodine à son médecin qui lui annonce qu’il est atteint d’un mal, étonnamment rare il est vrai et pourtant incurable. Personne ne sait quand ni dans quel ordre mais Basile va perdre les sens, tous, un à un. Il lui faut donc s’y préparer. Course contre la montre sans maîtrise aucune du temps. Mais peut-on s’y préparer ? Pad et Hélène tenteront en tous cas de le convaincre lors d’un dernier voyage désespéré, libre et désordonné. Que nous reste-t-il quand nos meurtrières se referment une à une ? Quel avenir, quelle issue ? Basile résistera-t-il à la folie (« … choisir d’être fou avant de le devenir par la force des choses. ») et au désespoir qui le taraudent ?

« Les quatre grandes émotions de l’homme sont la peur, la colère, la peine et la joie, il a dit. Trois saletés contre un espoir, j’ai répondu, c’est inégal. »

Ecouter la lecture de la première page de "Les sept meurtrières du visage"

Fiche #1371
Thème(s) : Littérature étrangère


Luc BABA

Tout le monde me manque
Luce Wilquin

2 | 159 pages | 22-08-2008 | 16€

John, le narrateur, vit seul dans une maison à l’entrée d’un village. Son père et sa mère sont séparés et passent le voir régulièrement. Dès les premières pages, le lecteur ressent que John est différent et ses relations avec ses parents en pâtissent (sa mère est « Madame Lime » et John ne peut prononcer ``maman’’ ou ``ma mère’’ ; son père n’est plus vraiment son père depuis qu’il a tué son chien). Il se sait différent (« Tout le monde me manque », solitude et manque) mais ne semble pas s’en préoccuper, et d’ailleurs personne ne se préoccupe vraiment de lui. Le village l’observe méfiant ou craintif. Sa seule activité se limite à l’élaboration d’un théâtre miniature où les acteurs sont ses proches et les villageois (« Je l’ai fabriqué. Pourquoi ? Pour mettre les gens dedans et qu’ils jouent. Ils jouent à quoi ? A sauver leur tête… »). Il y aura bien deux tentatives d’intégration, un travail aux espaces verts et une participation à une activité théâtrale encadrée mais elles ne sauront le réorienter vers un quotidien serein. On sent la noyade proche sans que personne ne sache lui tendre la main. Inéluctable, son unique pièce ne pouvait être qu’un drame ! Une terrible insertion dans le monde de la folie. Comme dans son précédent roman, Luc Baba excelle décidément dans la description des failles et folies humaines.

« Ca me rappelle que j’aimerais beaucoup avoir un enfant aveugle. Je pourrais lui mentir. J’aime bien écrire mes aventures parce que les gens qui lisent ne voient pas ce que j’ai vu, ils voient les phrases et réinventent ce que j’ai vu à partir de tout ce qui bouge dans leur tête à eux. »

« Il y a des choses qui ne peuvent pas être justes. Par exemple, les autres seront toujours plus nombreux que moi »

Fiche #440
Thème(s) : Littérature française


Luc BABA

La petite école Sainte-Rouge
Luce Wilquin

1 | 146 pages | 07-02-2008 | 15€

en stock

Paul Lambion pousse un jour la grille de l’école Sainte-Rouge et dès lors le malaise s’installe jusqu’à ce que l’atmosphère devienne étouffante. Il remplace un ancien professeur respecté et admiré de tous. Il reprend son cour sur le temps et assurera un cours de questions sans réponses. Dès son arrivée, il apprend que deux camps s’opposent dans l’établissement : la chapelle ou la salle du Manifeste et chacun jure sa fidélité au camp de son choix. En l’accueillant, le directeur lui montre la chimère qui protège l’établissement, une catastrophe s’abattrait sur l’établissement si elle venait à disparaître. Peu à peu, Paul se détache de l’établissement occupé par des élèves de plus en plus insupportables et de moins en moins intéressés, de son métier, de sa vie. En outre, les évènements vont se précipiter : la chimère disparaît, une élève se suicide, un feu se déclare… Son enquête révèlera la véritable personnalité de son prédécesseur. Pourtant, les vacances de la Toussaint (et de la mort) assureront une longue pause à Paul Lambion… Luc Baba excelle pour installer progressivement une atmosphère étrange et pesante tout en parsemant avec réussite son texte d’ironie et d’humour noir.

« On ne devrait jamais les ouvrir. Quoi ? Les cadeaux. Pourquoi ? T’imagines la collection de rêves qu’on se ferait en l’espace d’une vie ? »

Fiche #358
Thème(s) : Littérature étrangère