« Tant qu'un homme mourra de faim à la porte d'un palais où tout regorge, il n'y aura rien de stable dans les institutions humaines. »
Eugène Varlin

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Philippe Cohen-Grillet

Philippe COHEN-GRILLET

Haut et court
Le Dilettante

1 | 255 pages | 23-08-2012 | 17€

Comment une famille de quatre personnes du Nord de la France a-t-elle pu se suicider de concert, un soir presque comme un autre ? C’est le fils de la famille, « A défaut d’être distingué, je sortais de l’ordinaire », qui d’outre-tombe revient sur l’histoire de ce suicide collectif ainsi que sur l’enquête policière qui n’éclaircira pas cette affaire. Avec un ton décalé, un humour noir voire désespéré, il décrit avec froideur la lente et tragique dérive de cette famille ordinaire, portrait représentatif d’une France délaissée : une mère au foyer, un père qui sent la préretraite approcher, une sœur employée dans une auto-école en perte de vitesse… Quant à lui, le narrateur travaille dans un hypermarché, à la réception des marchandises et c’est là qu’il rencontre la belle et lumineuse Caroline, responsable de la Banque Alimentaire en qui il place quelques espérances… Jour après jour, irrémédiablement, la famille avance à pas tranquilles vers cette soirée, naturellement, et les préparatifs minutieux s’effectuent presque dans la bonne humeur même si « Se pendre, c’est un vrai casse-tête ». Dans cette chronique sociale, Philippe Cohen-Grillet a choisi l’humour noir et la banalité pour rendre compte de ce fait divers comme on l’a certainement honteusement alors qualifié, ce qui ne l’empêche de fissurer le mur de nos certitudes si elles perduraient…

Premier roman

« Si on a quelque chose à dire, on le doit de son vivant ! Après, c’est trop tard et on ferme sa gueule. »

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Fiche #1176
Thème(s) : Littérature française