« La guerre ne forme pas la jeunesse, elle la viole. »
Antonin Varenne
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Hervé, enfant, a été séparé deux ans de sa mère par la volonté de son père. Deux années qui ne seront jamais rattrapées se rappelle-t-il en observant, à 34 ans, avec émotion et nostalgie une photographie prise en 1978 sur une plage de l’océan aux côtés de sa mère. Les mots, les sensations, les sentiments, les images resurgissent. Instants éphémères de retrouvailles au cours d’une fugue commune au Maroc, quelques moments loin du père, heureux, seul avec sa mère. Ce cliché déclenche une introspection profonde d’Hervé qui revient sur son enfance, ses relations avec ses parents, mais aussi sur les livres, la lecture (« Lire a sauvé mon enfance. ») et l’écriture (« Ecrire m’apprend à aimer vivre. Ecrire m’empêche d’avoir peur de vivre. »), qui lui ont ouvert son chemin d’homme. Un texte délicat au style épuré sur la filiation et la paternité, la création mais aussi la solitude qui ouvre la voie d’un apaisement salvateur.
« La folie est l’ombre de l’écrivain. Elle veille sur lui, c’est sa frontière entre le rêve et le monde d’ici. »
« Il existe toute sortes d’amours, mais il faut chercher avec persévérance celui qui nous manque depuis l’aube de notre temps, celui qui est pétri dans la contrée sauvage de notre solitude, celui que le langage a modelé avant le langage, celui qui nous transformera et nous inculquera la capacité de nous aimer nous-mêmes, puis d’aimer le monde plus que nous-mêmes. »
Fiche #1759
Thème(s) : Littérature française