« Le passé de tout être humain est identique à celui de tous ; nous ne nous différencions qu’au moment de le raconter. »
José Carlos Somoza

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Stig Dagerman - Tuer un enfant

Stig DAGERMAN

Tuer un enfant
Agone

139 pages | 25-03-2007 | 15.3€

en stock

Qui a lu « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier » ne peut que se précipiter sur une nouvelle édition de textes de Stig Dagerman (1923-1954). Quand on connaît le parcours tragique de ce suédois, le ton ne peut être que triste et mélancolique et l’on se sera pas déçu. Agone nous offre une réédition de huit nouvelles ayant trait à l’enfance avec quelques pistes autobiographiques et comme toujours, en peu de pages, S. Dagerman va à l’essentiel dans une prose simple sans artifice pour faire ressentir de lourdes émotions qui ébranleront le lecteur.

« Pleurer un mort, c’est normal, mais pleurer quelqu’un qui est encore vivant, c’est bien pire ».

« Non, dit grand-mère, le silence n’existe pas. Tout s’entend. Ce que nous appelons silence, ce n’est pas le silence, ce n’est que notre propre surdité. Si nous n’étions pas aussi sourds, le monde ne serait pas aussi méchant. Mais heureusement, il y en a quelques-uns qui entendent. »

« L’imagination créatrice s’éveille très tôt chez l’enfant. Enfant, on imagine toujours. Mais c’est une habitude que l’on perd en général par la suite. Aussi devenir écrivain consiste-t-il, entre autres, à ne pas laisser la vie, les hommes ou l’argent vous faire rompre avec cette habitude. »

« Mon grand-père et ma grand-mère sont, d’une certaine manière, les êtres les plus dignes d’estime que j’aie jamais rencontrés. Ils n’étaient pas de ceux qui vous sculptent délicatement, avec minutie et précision. Ils vous façonnent à grands coups de hache ainsi que l’on forme un piquet ou une planche pour une stalle d’écurie. »

« … il devait être comme le poète aux prises avec une matière rebelle et sachant en fait que cela ne vaut peut-être pas toute la peine qu’il se donne, mais que néanmoins c’est nécessaire, au nom du travail, au nom de la poésie. »

« Elle possédait quelque chose de très rare : le courage d’exprimer son affection. Lorsque je fus un peu plus âgé et que j’eus plus de discernement, c’est elle qui me fit comprendre d’une façon définitive quelle grande qualité peut être la bonté quand elle n’est empreinte d’aucune hypocrisie, sentimentalité, ni suffisance. »

Fiche #208
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Elisabeth Backlund


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