« La paix ne peut advenir qu’après les jours les plus sombres. »
Darragh McKeon
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Un recueil de dix nouvelles dont la première est la plus étoffée. A l’exception de l’une d’elles, la vision d’El Aswany de la société égyptienne dans sa globalité semble assez noire. Une société assez désespérée et largement corrompue. El Aswany se préoccupent des gens simples et vrais, du peuple qui survit tant bien que mal, sans illusion ni espoir. Il s’intéresse aux relations humaines (donc universelles et non spécifiques à l’Egypte), souvent déviantes et intéressées, trahison, mépris et autres sentiments noirs ne sont jamais loin.
Fiche #550
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Gilles Gauthier
Après l’inoubliable immeuble Yacoubian, Alaa El Aswany nous emmène à la rencontre des Egyptiens résidant à Chicago. Férocité, tendresse et humanité éclairent la description de ses congénères. Les chapitres se succèdent en donnant la parole aux personnages qui appartiennent à plusieurs générations : exilés dans les années 60 ou installés après les attentats du 11 septembre… des exils qui traversent les générations mais dont les causes n’évoluent guère. Chaque personnage est lié à l’Université de Chicago, ville omniprésente dans le livre et leur vie quotidienne reste marquée par les douleurs de l’exil, jamais l’Egypte ne les quittera, les Américains étant aussi là pour la leur rappeler (ils ne seront jamais vraiment américains, exil et sérénité sont-ils compatibles ?), cette Amérique disparate entre amie et ennemie… Comme dans l’immeuble Yacoubian, la religion est évidemment présente, pesante, biaise les relations et hante les couloirs de l’Université autant les esprits de la diaspora égyptienne que les relations américano-égyptiennes. Fresque magistrale aux multiples facettes qui prolonge avec brio l’immeuble de Yacoubian.
Fiche #331
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Gilles Gauthier