« Si on n’est pas prêt à souffrir, dit-elle, on n’est pas prêt à vivre. »
Muriel Barbery
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La catastrophe de Tchernobyl a transformé de larges zones en désert. Enfin presque. Certains ont fait le choix de revenir. En effet, sans argent, où aller ailleurs ? Baba Dounia, un peu plus de quatre-vingts ans, la langue bien pendue, est de ceux là. Et puis ici, la tranquillité est accueillante et les jardins les nourrissent, la nature a repris ses droits même si elle reste dangereuse. Baba Dounia est reconnue de tous et ne craint rien ni personne. Elle a une fille et une petite fille qu’elle ne connaît pas, elle est seulement entourée de quelques uns et des morts, dont son mari, « depuis qu’il est mort, il est très poli l’hypocrite. ». Elle n'ignore pas l’issue, sa noire destinée, ils sont condamnés mais c’est aussi leur force, vivre avec, vivre comme si, mais vivre dans un désespoir heureux. Un père et sa petite fille viennent s’installer. Baba Dounia, comme le village, ne peut accepter que cette petite fille puisse ainsi être mise en danger, elle ne laissera pas faire. Un conte apocalyptique joyeux et ironique qui nous offre le portrait attachant d’une vieille dame entêtée, franche, lucide et d’un optimiste désespéré.
Ecouter la lecture de la première page de "Le dernier amour de Baba Dounia"Fiche #2358
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Isabelle Liber