« Les mots sont la médecine de l’âme. J’écris de la poésie, pour le plaisir. Les poèmes sont des boutons de bottines. Malheureusement aujourd’hui, on marche en basket. »
Nadine Monfils

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Allain Glykos

Allain GLYKOS

Aller au diable
L'Escampette

1 | 124 pages | 28-06-2007 | 14.2€

Antoine jeune garçon suit ou subit une éducation classique. Son père nourrit de grandes ambitions pour lui. De retour de l’école, Antoine reste à l’écart et observe dans un mutisme profond (« Antoine détestait qu’on l’obligeât à donner des gages de ce qu’il deviendrait quelques années plus tard. Un homme, un vrai, comme les autres ») : il observe les fourmis et les jambes des clients du café de son père. Puis un jour, après son bac, Antoine décide de ne plus participer à la vie des hommes et de partir pour ne pas laisser de trace. Il veut désapprendre (« Pour la première fois, il doutait de pouvoir un jour oublier tout ce qu’il avait dans le crâne »), revenir à un état animal. Il marche sans bruits, sans paroles, il marche sans but (« Marcher, aller, était le seul moyen qu’il avait trouver de déserter la trace immédiate des pas qui précèdent les pas à venir »), avec entêtement sans se retourner, sans avenir (« Qu’on pût lui dire à plus tard, à tout à l’heure, à bientôt, à demain, lui semblait un atteinte à sa liberté et l’encourageait à ne plus revenir. Il ne cessait de répéter, je vais où je suis, je suis où je vais. Que le Nord perdît sa trace ! Il dénonçait l’espoir et tout ce qui paralyse l’homme et l’oblige à rester. »). Sur son chemin, il rencontrera une femme qui le suivra comme une espèce de délivrance mais sans vraiment savoir pourquoi. Elle ne le comprendra pas mais suivra à quelques mètres de lui jusqu’à l’issue du voyage. Antoine est brutal, sans sentiment mais ne fournit pas d’explication et ne cherche ni à se justifier ni à ce que l’on le comprenne. Il avance. Pour «aller au diable»...

Fiche #247
Thème(s) : Littérature française