« Les histoires de famille, ça ne prend pas l’air à force d’être tues, et ça moisit. »
Mathieu Palain
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Violette a accouché d’un petit garçon, rupture dans une lignée de femmes. Tribu de femmes, sœurs, mères, les hommes sont partis, ont disparu ou n’ont su ou pu partager leurs existences. Quatre générations de femmes volontaires et solidaires, parcours de fillettes à femmes, entre gaîté et tristesse, sourires et larmes, vies contrastées et mouvementées sur lesquelles les liens maternels peuvent aussi bien peser qu’animer. Femmes qui prendront leurs destins en main, participeront et profiteront de l’émancipation des années 70 mais souhaiteront toujours rester ensemble, conserver un lien puissant et indéfectible. Anne Icart explore avec tendresse et justesse les sentiments contrastés et la psychologie au cœur de cette saga familiale féminine.
Premier roman
Fiche #1272
Thème(s) : Littérature française
Philippe et Anne sont frère et sœur. Anne est la narratrice et s’adresse principalement à Philippe mais surtout, elle fut, elle est, elle sera d’abord et toujours la sœur de Philippe, elle, la petite fille « normale » et lui, le petit garçon « pas comme les autres ». Philippe est l’aîné et Anne devra l’aider, apprendre à le connaître et à l’accepter, et ne jamais l’abandonner. Ils apprendront à faire face, et ne feront plus qu’un, face aux autres. L’enfance d’Anne ne sera donc jamais l’enfance d’une petite fille classique, petite fille devenue responsable si tôt, le poids de son frère est là, pesant comme le poids de ses responsabilités, les relations familiales et extra-familiales s’en trouvent biaisées à jamais. « Les lits en diagonale » est un texte touchant, prenant, bouleversant et la prose faite de phrases courtes et percutantes renforce l’émotion ressentie.
« J’ai compris qu’on pouvait aimer et haïr à la fois. Et le dire. Regretter, en vouloir, mais admirer. Et le dire. Qu’être la sœur d’un handicapé, ce n’est pas plus facile que d’en être la mère ou le père. Et le dire. Que c’est différent. Qu’on s’en prend aussi pour toute la vie. De sa naissance à sa mort. Qu’on passe par tous les états. Mais que l’éventail de sentiments, du pire au meilleur, qu’offre cette fraternité bancale est un véritable don. Et le dire. Je te le dis. »
Fiche #602
Thème(s) : Littérature française