« Les femmes te poussent à sortir de l'enfance. »
Hadrien Bels

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Anne Sibran

Emmanuel LEPAGE

Anne SIBRAN

La terre sans mal
Dupuis

2 | 75 pages | 25-11-2014 | 21.95€

en stock

En 1939, la jeune linguiste Eliane s’installe pour la troisième fois auprès des Mbyas. Venue pour étudier leur langue, elle les retrouve apathiques et résignés. Pourtant tout s’anime en quelques instants, le Karaï, l’Homme Dieu, est annoncé et il va les emmener vers la Terre sans mal et ainsi échapper à la fin du monde. Eliane se trouve emporter dans ce voyage périlleux et instructif alors qu’elle apprend que dans le même temps l’horreur s’est abattue sur l’Europe. Un petit bijou !

Fiche #1555
Thème(s) : Adulte Bandes dessinées


Anne SIBRAN

Je suis la bête
Gallimard

1 | 121 pages | 20-11-2007 | 13.9€

Une enfant nait dans la campagne. Heureux évènement et pourtant, ni elle, ni le lecteur ne connaitront ses parents : « Un jour, ils m'ont poussée dans un placard, puis ils ont refermé la porte. Et je ne les ai jamais revus. Ni la femme qui m'a sortie de son ventre. Ni l'homme qui me portait un peu.J'aurais dû en mourir, s'il n'y avait eu cette bête, entrée par la foret, sous le carreau cassé. ». La survie devient évidemment dès ses premiers jours sa préoccupation première à laquelle la Chatte contribue principalement. Elle lui apprendra tout, innocemment. La sauvagerie et le retour à l’état d’animal la gagnent et la transforment rapidement. Au fil des lignes, le lecteur se sent à la fois si proche d’elle dans cette lutte pour la survie et si éloigné devant les moyens mis en œuvre. Et puis, un jour, au détour du chemin, elle retrouvera l’Homme. Un retour dans ce monde sera-t-il possible ?

« La vérité, c’est que le chat forestier devient la bête avant le cri. Il est comme le tapis de feuilles où la proie imprudente est allée se motter. Quand il s’élance soudain, on dirait que les arbres le suivent. Qu’il entraîne après lui un bout de forêt. »

« Si bien qu’il faut partir. Ici aucune bête ne reste hors d’oreille trop longtemps. Narine flairante, elle se coule aux passe justes, retourne à ses sentiers de discrétion. »

« Jamais je n’aurais cru qu’il y avait tant de manières de souffrir pour désapprendre la forêt. »

Fiche #326
Thème(s) : Littérature française