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Court récit de 120 pages pour crier le mal-être, le mal de vivre d’un ado de quinze ans. Cri de désespoir d’un ado (le narrateur) qui n’a pas le goût du bonheur et ne peut se résoudre à vivre. Sans estime pour lui-même, son entourage lui semble a contrario brillant, heureux, accompli. Depuis tout petit, il estime que le bonheur ne le concerne pas. Un père commandant de marine, toujours en action, qui sauve des vies, une mère cavalière, une sœur acrobate (« elle fait rentrer le bonheur dans sa peau »). Cette famille vit douloureusement son abandon, tentera de l’aider jusqu’à l’issue finale (« Qu’est-ce que tu as encore trouvé pour te faire du mal ? »). Il tente bien avec son ami d’être comme les autres, d’agir comme les autres, d’être amoureux comme les autres, mais ce n’est qu’une façade. Il se connaît bien et s’auto-évalue sans concession et seule la mort lui rendra sa liberté. Il traversera donc la vie comme un éclair, mais un éclair triste. Cette fulgurance est accrue par le rythme du texte, les phrases courtes et le rythme vif. Un émouvant morceau de braise.
Premier roman
Thème(s) : Littérature française
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