« A moins d’être un imbécile, un sot, ou un doux rêveur, il ne faut jamais vivre des promesses des autres. De celles que l’on se fait à soi-même, peut-être. Et encore… »
Jean-Paul Delfino
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Soizic a été abandonnée par sa mère chez ses grands-parents à la campagne, Jacqueline et Jean-Claude, un couple bancal, déjanté, organisé autour de l’alcool et du tabac, une famille qui partage l’alcool et ses ravages ceinte de secrets et de non-dits, « terrain propice aux dérapages » (« L’alcoolique détruit tout, il joue aux quilles avec la foule, il casse ses jouets. »). Le mal-être de Soizic naît ici, marquée à jamais, alors elle décide de fuir, de partir pour Paris, espérer vivre, construire une version de sa vie, avec comme seul bagage le nom d’un cousin bouquiniste. Installée dans un hôtel miteux, Soizic prend ses marques dans la débrouille sans gommer son mal-être avant de rejoindre les bouquinistes sur les quais. Vraie rencontre avec Paris et les Parisiens, beauté, laideur, douceur, violence, richesse, pauvreté, bonheur, tristesse, le spectacle permanent des contrastes. Découverte au milieu des livres et des auteurs d’un métier compliqué et multiple dont les difficultés sont peut-être édulcorées par la liberté qu’il procure, un métier où il faut faire sa demande comme pour un mariage, une découverte des quais, « c’est addictif, un refuge pour ceux qui errent dans les rues, qui ne savent pas quoi faire d’eux-mêmes… une maison sans portes, pour les clients, les bouquinistes et leurs amis. ». Portrait émouvant et attachant d’une jeune femme, ne se sentant jamais à sa place, sur le chemin de la vie, de la liberté, qui passera par un métier âpre et singulier au coeur de la littérature et d’une ville tout en contraste.
Premier roman
« A Paris, dans la grande ville, être seule, c’est pas pareil qu’ailleurs… C’est un manque des autres quand ils sont partout. Ce n’est plus comme être seule à la campagne, là où il n’y a personne dans qui se regarder. »
Fiche #2679
Thème(s) : Littérature française