« Mais on n’enferme pas les gens qu’on aime dans la peur, juste pour les garder auprès de soi. Ca ne se fait pas. En tout cas, ça ne s’avoue pas. »
Anne-Frédérique Rochat
Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous. |
Trois chapitres, trois voix, « Toi, Moi, Nous », pour retracer le destin d’un homme, Tarek, et de sa famille au Caire dans les années 60 à 80. Un père médecin, une mère qui en impose et Nesrine une sœur avec qui Tarek a une grande complicité. Tarek suivra le chemin imposé, il deviendra médecin, se mariera rapidement. Seul espace de liberté, il ouvrira un dispensaire dans un quartier défavorisé et une rencontre bouleversera sa vie : Ali, jeune, beau, un peu voyou, sans le sou. Mais la rumeur court vite et l’homosexualité guère tolérée en Egypte. Les évènements (tristes) pousseront Tarek à l’exil, vers le Canada, laissant sa femme et le reste de sa famille en Egypte. Il ne reviendra qu’après la mort de sa mère et découvrira alors les petits arrangements familiaux, les secrets et non-dits et la vérité sur Ali et la réalité de sa famille. Un premier roman à la construction et l’écriture travaillées et parfaitement maîtrisé abordant une multitude de thèmes : l’Egypte, la puissance de certaines mères, l’immense pauvreté aux portes des maisons des familles privilégiées, la vie grouillante du Caire, les premiers pas des Frères Musulmans et le portrait d’un homme fragile et dramatiquement humain dont le destin restera toujours entravé.
Premier roman
« … parce que les mots ne peuvent pas tout. Ils ne peuvent pas ramener de la mort ceux qui nous ont quittés, ils ne peuvent pas guérir les malades ou résoudre les injustices, tout comme il est absurde de prétendre qu’ils déclarent des guerres ou y mettent fin. Dans un cas comme dans l’autre, ils ne sont au mieux qu’un symptôme, au pire un prétexte. »
Fiche #3102
Thème(s) : Littérature française