« La liberté que j’ai connue a été celle d’aller et de rester là où je ne pouvais faire autrement. »
Erri De Luca
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Sébastien Armant participe un 20 avril à une première à l’Opéra Garnier sous la direction d’un chef de renommée internationale, Louis Craon. Au début du concert, Louis Craon effectue le salut nazi et la soirée et le concert auraient certainement continué si Sébastien Armant ne s’était pas retourné en tournant le dos au chef. Geste instinctif né de l’effroi devant ce salut ? Geste de résistance face à une histoire qu’il croyait disparue ? En tous cas, un acte qui bouleverse totalement la vie de Sébastien. En effet, il en faut moins pour que les médias s’emballent ! Les sollicitations pleuvent, et Sébastien n’en est pas fier, il se sent utiliser comme une bête curieuse, un objet de foire, malaxer par ce monde artificiel, on le fait parler, on parle à sa place. Il semble attendre l’instant où on le jettera et l’oubliera. L’effroi l’envahit, l’étouffe, pourra-t-il redevenir maître et acteur de sa vie ? Un portrait efficace d’un anonyme, héros ordinaire, qui se lève et par un geste instinctif bascule dans une autre vie mais aussi portrait grinçant d’un monde médiatique cynique sans retenue et sans éthique.
Ecouter la lecture de la première page de "L'effroi"Fiche #1910
Thème(s) : Littérature française