« … il n’y a que pendant la guerre qu’on voit, de manière aussi crue, le pire de l’être humain. Mais c’est aussi pendant la guerre et seulement là, que certains atteignent le sublime. »
Claire Deya
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Ce texte n’est pas un roman, mais un récit ou plutôt le témoignage d’une femme face à ses angoisses, ses doutes alors que tous ses enfants et son mari l’ont quittée et qu’elle se retrouve seule dans une maison qui, à chaque instant, dans chaque pièce, chaque lieu, lui rappelle l’un d’eux. Une femme qui pense au passé avec mélancolie et parfois tristesse et désespoir : « Irrémédiablement je vais à ma perte. Je suis en train de perdre la mémoire. Je perds mes forces. Je perds ma vie. J’ai perdu ma joie. ». Elle sent sa vie s’éloigner (« Méfiez-vous, la vie passe et ne repasse pas »). Sa seule béquille demeure l’écriture (« Ecrire, c’est tenter de sourire à nouveau. Les mots sont des abris. ») qui lui permet d’exposer tout, du dérisoire au plus profond mais même cette béquille est incertaine puisqu'elle éprouve toutes les difficultés à noircir les pages de ses carnets. Ce petit livre (154 pages) très dense par les thèmes abordés (l’absence, la solitude, la vieillesse, la perte de mémoire, la trahison, l’écriture…) confirme encore les talents de Françoise Lefèvre pour nous faire partager ses sentiments et ses doutes.
Fiche #400
Thème(s) : Littérature française