« Le passé n'est pas mort ; il n'est même pas passé. Nous le retranchons de nous et faisons mine d'être étrangers. »
Christa Wolf

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Géraldine Jeffroy

Géraldine JEFFROY

Un chagrin de trop - Max Jacob et Picasso
Diabase

2 | 100 pages | 11-09-2023 | 13€

Un court roman pour relater les retrouvailles inattendues entre Max Jacob et Picasso. Ces deux là ont en effet vécu une trentaine d’années de complicité, se sont quittés, et ne sont pas revus depuis plusieurs années. Max Jacob, en cette année 1937, vit retiré, dans un village du Loiret. Le poète s’est toujours senti différent, aussi bien en tant qu’homme qu’en tant qu’écrivain et poète. Il a choisi de s’éloigner de ses frasques parisiennes (et de ses hypocrisies) et de ses amours. Picasso le surprend dans son antre et fera tout pour le remmener avec lui. La rencontre frise parfois le règlement de comptes mais est surtout propice à parler de poésie, de littérature, d’écriture, de peinture, de l’art, de la vie. Max Jacob révèle ses deux personnages, l’ex boute-en-train des beaux quartiers et le catholique convaincu solitaire et isolé. Picasso reste dominateur, prétentieux, souvent désagréable et méprisant. Malgré leur complicité passée, Picasso ne pourra obtenir plus qu’une amitié profonde et une fidélité à un passé qu’ils ont tous les deux partagés avec fougue.

« …la seule grande affaire de la vie est d’agrandir son intelligence et son cœur. »

« Rien ne peut être fait sans la solitude, or les hommes la craignent plus que tout. »

Ecouter la lecture de la première page de "Un chagrin de trop - Max Jacob et Picasso"

Fiche #3093
Thème(s) : Littérature française


Géraldine JEFFROY

Un été à l'Islette
Arléa

1 | 130 pages | 11-09-2019 | 17€

« Un été à l’Islette » est une lettre confession d’Eugénie, préceptrice d’un été pendant lequel elle côtoie un trio de créateurs exceptionnels : Camille Claudel, Rodin et Claude Debussy. Eugénie est en effet la préceptrice de Marguerite la petite châtelaine d’un château sis non loin d’Azay-le-Rideau où Camille et Rodin louent deux pièces. De cet été naîtront trois œuvres marquantes : « La valse » de Camille Claudel, « Balzac » de Rodin et « L’Après-midi d’un faune » de Claude Debussy. Il est donc beaucoup question d’art, de création, de la violence inhérente à l’acte de créer, de la force de travail nécessaire (Camille Claudel notamment proche de la folie pousse toujours à l’extrême son implication dans son travail), de la tension permanente accompagnant l’artiste, le combat face à l’œuvre ou pour l’oeuvre mais il est aussi question d’amitié (la relation entre Camille et Debussy semble douce et apaisante dans ce tourbillon créatif), d’amour et de passion et la violence peut parfois aussi s’y exercer. Un court roman qu’on ne lâche pas au cœur de l’art qui nous permet de côtoyer trois monstres dont les œuvres continuent de nous accompagner, un ton feutré et une écriture délicate au sein d’une violence latente.

Ecouter la lecture de la première page de "Un été à l'Islette"

Fiche #2416
Thème(s) : Littérature française