« Nul n’échappe au pouvoir de la détestation. Il y a toujours quelqu’un pour détester quelqu’un. »
Lyonel Trouillot
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Joe joue du piano. Partout. Dans les gares, dans les aéroports. Il attend. Il attend qu’elle passe et le reconnaisse enfin. Mais qui est-elle ? Pour le savoir, il faut remonter cinquante ans en arrière, retour en enfance (meurtrie) au moment où il pousse les portes d’un centre d’un orphelinat, « Les Confins » dans les Pyrénées. Il vient en effet de perdre ses parents et sa sœur après un accident d’avion. Joe comprend immédiatement ce qui l’attend : discipline absolue, prières, violences physiques et psychiques, nourriture infâme… Un monde fermé, isolé où tout est permis aux adultes. Et interdit de se plaindre, de tenter de se révolter, de vouloir relever la tête, les sanctions tombent. Malgré tout, les gamins continuent de vivre et dans ce milieu abrupt, gardent leur naïveté et humour. Au coeur de cet enfer, Joe donnera des cours de piano à Rose, la fille modèle du bienfaiteur de l’établissement, rencontre entre le jour et la nuit, mais ils apprendront à se découvrir puis à espérer ensemble. Jean-Baptiste Andrea avec sensibilité revient sur les marques indélébiles que sont l’enfance et le premier amour et implique totalement le lecteur en mobilisant tous ses sens, l’ouïe et le toucher avec la musique et le piano, l’odorat avec les odeurs de ce lieu clos, la vue avec les descriptions de ce que voient ces gamins et le goût avec la nourriture abjecte.
Ecouter la lecture de la première page de "Des diables et des saints"Fiche #2697
Thème(s) : Littérature française