« Quand vous êtes né sans le sou avec au cœur la façon des gens simples et que tout ne cesse de vous le rappeler, vous e savez pas pour quelle réussite vous vous êtes battu et les lendemains de victoire peuvent avoir des accents de défaite. »
Philippe Ségur
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Adolphe Marlaud employé des pompes funèbres habite un appartement avec vue sur le cimetière qui domine la rue Froidevaux, une de ces rues parisiennes où « on meurt lentement, à petit feu, à petits pas, de chagrin et d’ennui ». Son activité se résume à « vivre le moins possible pour souffrir le moins possible » tout en surveillant la tombe de son père qui a dénoncé sa mère à la Gestapo... Mais c'est sans compter Madame C. sa concierge sorte de King-Kong adipeux aux gros seins qui va le persécuter sexuellement mais aussi le couvrir d'attentions. Un court texte qui mèlent le désespoir et la tristesse mais toujours avec un humour noir qui ne laisse pas indifférent.
« Je pensais souvent à ce cinéaste japonais, Ozu, qui avait fait graver ces simples mots sur sa tombe : "Néant". Moi aussi je me promenais avec une telle épitaphe, mais de mon vivant.»
Fiche #174
Thème(s) : Littérature française