« L’uniforme sert souvent à donner une importance factice à des hommes qui en sont dépourvus. Ajouter des galons à un abruti et il se pavanera. Donnez-lui un peu d’autorité et il se prendra pour le roi du monde. »
Patrick Fort

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Martin Provost

Martin PROVOST

Bifteck
Phébus

1 | 125 pages | 08-06-2010 | 11.15€

Loïc et Fernande tiennent la boucherie Plomeur installée de longue date à Quimper, chez les Plomeur, on est boucher de père en fils. Les Plomeur aiment leur métier, gagnent beaucoup d’argent et aimeraient que leur fils André suive leur trace. Leur éducation s’en ressent : son premier vocabulaire aura trait à la viande, la caisse journalière du magasin lui permettra d’apprendre à compter… André sera bon élève, « le jeune boucher avait le don de faire chanter la chair », toutes les chairs… Alors que les hommes mobilisés partent vers une autre boucherie dans les tranchées de l’Est de la France, ils quittent les rues quimpéroises, et leurs femmes se retrouvent seules. Lorsqu’elles ont vent des exploits du jeune André, elles se précipitent au magasin… Le commerce prospère et André affine son expertise. Et puis la guerre se termine, l’armistice est signé, les hommes reviennent et un matin, André trouve un bébé devant la boucherie, six autres suivront ! Sept enfants qui bouleversent la boucherie Plomeur, les affaires vont mal. Du jour au lendemain, père de sept enfants ! Mais l’attachement viscéral d’André à ses sept bambins l’entraîne vers d’autres cieux… Martin Provost nous offre un plat succulent, assaisonné d’un humour prononcé mais toujours à bon escient, un conte drôle, tendre, humaniste et loufoque, agrémenté d’une folie jubilatoire. Un vocabulaire tendre ou cru comme une bonne viande saignante, un livre à dévorer !

« La vie était un jeu que les enfants pratiquaient à merveille. Avec eux, il était invincible »

Fiche #778
Thème(s) : Littérature française