« ...la sociabilité, chez les adolescents, est un champ de mines... »
Thomas B. Reverdy

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

72069676

Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous.

Michela Murgia

Michela MURGIA

La guerre des saints
Le Seuil

2 | 117 pages | 10-02-2013 | 15€

Michela Murgia nous transporte à nouveau au sein de la culture sarde, de ses croyances et coutumes. Le guide est Maurizio, un gamin solitaire, qui n’attend que l’été pour rejoindre ses grands-parents et pouvoir enfin vivre. Il y retrouve quelques copains et leurs aventures initiatiques leur font découvrir l’amitié, les conflits quand ils se retrouveront au milieu d’une bataille à la Don Camillo entre deux quartiers, la vie quoi ! Pourtant, si vous souhaitez découvrir Michela Murgia et la Sardaigne, préférez l’excellent « Accabadora », un premier roman inoubliable.

"Que soit toujours béni le respect pour la chair de notre chair, mais la rue et le fait d'avoir joué ensemble offrent aux enfants un lien de parenté plus étroit qu'ils n'oublieront pas à l'âge adulte. Il n'y a rien d'intuitif dans la génération : le sang suit des parcours troubles, et aucun gamin ne peut imaginer que partager le nom d'un père suffit pour revendiquer une semence commune."

Ecouter la lecture de la première page de "La guerre des saints"

Fiche #1241
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Nathalie Bauer


Michela MURGIA

Accabadora
Le Seuil

1 | 213 pages | 03-08-2011 | 17.2€

Dans un petit village de Sardaigne, la petite Maria quitte sa famille pour être accueillie par la vieille couturière Tzia Bonaria, veuve et sans enfant conformément à une vieille tradition sarde. Elle attendait cette fille d’âme (Fill’e anima) de longue date. Même si l’éducation est stricte, Maria est choyée, brillante à l’école, attentive au métier de Tzia, une vraie complicité pleine de tendresse s’établit au quotidien entre elles deux. Le village finit par oublier leur histoire et Maria sa famille d’origine. Seules quelques absences nocturnes de sa mère adoptive étonnent Maria. Elles demeurent sans explication jusqu’au jour où le secret lui est dévoilé, Tzia est l’accabadora du village, c’est-à-dire la dernière mère, celle qui accompagne et précipite les derniers instants de vie. Maria vit cette révélation comme une trahison et choisit de rompre. Des années seront nécessaires à Maria pour enfin pardonner et renouer tardivement avec Tzia. Michela Murgia nous offre deux portraits émouvants et une description précise et touchante de leurs rapports intimes en évoquant aussi bien des thèmes liés aux traditions sardes que des thèmes universels. Un texte captivant au déroulement très cinématographique.

Sélection Prix Page des Libraires 2011

« A vingt ans, Bonaria avait assez vécu pour savoir que le mot ``héros’’ constitue le masculin singulier du mot ``veuves’’… »

« Aucun être vivant n’atteint son heure sans avoir eu des pères et des mères à chaque coin de rue… »

Fiche #999
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Nathalie Bauer