« Le malheur est maladie contagieuse, son odeur est tenace… »
Wilfried N'Sondé
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Marie est serveuse dans un bar au Havre lorsqu’elle rencontre Alexandre, un étudiant passionné de cinéma et littérature. Elle l’écoute, le regarde ébahie, l’admire mais rapidement le gouffre entre eux deux apparaît, le mur entre leurs mondes est beaucoup trop épais et résistant. Une rupture houleuse et voilà Marie devant un juge. Seconde rencontre, seconde possibilité de changer le cours de la rivière, de la vie. Les mondes sont aussi différents et néanmoins quelque chose d’indicible se noue avec ce juge plus âgé que Marie, bougon, taiseux, râleur et solitaire. Elle ose lui demander de l’aide après sa condamnation, il accepte en fixant les règles et la voici devenue chauffeur du juge. L’écoute, l’attention, le dialogue parfois, atteignent Marie, la font réfléchir, changer, découvrir. Le flot de la vie semble réellement se dévier. Histoire d’une belle rencontre qui permettra à une jeune femme de découvrir le monde, de se lever, de vivre peut-être enfin sans peur, avec envie et curiosité et à un juge austère de retrouver quelques couleurs et de l’humanité dans son quotidien. Un roman au style fluide, attachant par ses personnages, leurs images dans le miroir de notre société, leur rencontre, leur mutation, mais aussi pour « s’interroger sur son propre courage de changer les choses » inhérentes à sa propre vie, à son entourage, voire encore plus loin.
« Dans la station balnéaire, même la mer apparaît plus confortable et plus sereine qu’au Havre. Ici, les flots évoquent le repos et l’éternité, là-bas, la lutte et le commerce. Ici, le casino est un loisir. Là-bas, un recours. »
« On ne choisit pas d’aimer. C’est aimer qui te choisit. »
« … notre époque avait honte de la douceur. »
Fiche #2277
Thème(s) : Littérature française