« L’imagination créatrice s’éveille très tôt chez l’enfant. Enfant, on imagine toujours. Mais c’est une habitude que l’on perd en général par la suite. Aussi devenir écrivain consiste-t-il, entre autres, à ne pas laisser la vie, les hommes ou l’argent vous faire rompre avec cette habitude. »
Stig Dagerman

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

110543192

Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous.

Olivier Bleys

Olivier BLEYS

Mon nom était écrit sur l'eau
Denoël

1 | 240 pages | 27-08-2020 | 19€

La famille Spautz règne royalement sur la mort au Luxembourg. Elle gère l’agence Lumières-de-l’Est (« Mourez, nous ferons le reste ») de pompes funèbres avec un quasi monopole. Depuis très longtemps. Depuis toujours. Enfin peut-être. De père en fils. La fille Janelle a déjà bien endossé le costume de croque-mort et s'apprête à initier son jeune frère. Mais, gros souci, le petit dernier, le successeur, Gabriel ne montre pas une motivation extrême pour suivre le chemin tracé par le destin familial. Sa rencontre avec son premier mort, Alphonse Pétrelle, le marquera à jamais. Alors que faire ? Baisser la tête et devenir agent de pompes funèbres dans la lignée ou relever la tête et faire ses propres choix. Il va pouvoir y réfléchir puisque son père, amoindri après avoir été foudroyé un jour d’alunissage…, l’inscrit dans une école de formation aux métiers du funéraire. Une étape qui va lui permettre de réfléchir à son avenir mais aussi de découvrir les secrets d’un passé bien enfouis de sa propre famille. Une plongée précise et souvent drôle dans le quotidien d’un métier ignoré : Jean Teulé avait portraitisé le jeune et joyeux mouton noir d’une famille intimement liée au suicide dans Le magasin des suicides, Olivier Bleys nous fait rencontrer avec bonheur son frère croque-mort débordant de vie : « Si fossoyeur j’allais devenir, ce serait d’un genre qu’on n’avait jamais vu, jovial, avec des habits de couleurs et le sourire aux lèvres, plutôt voyagiste de l’au-delà qu’escorte des endeuillés. »

Ecouter la lecture de la première page de "Mon nom était écrit sur l'eau"

Fiche #2582
Thème(s) : Littérature française