« On a tous besoin de quelqu’un qui caresse notre visage, qui attache sur nous ses yeux doux, qui nous murmure des mots qui n’appartiennent à personne. »
Geneviève Damas

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Philippe Fréling

Philippe FRÉLING

Ceinture jaune
Arléa

1 | 226 pages | 19-08-2007 | 19.5€

Un enfant parle, nous parle de son enfance, de ses doutes et de ses rêves (« Je sais pourquoi je suis tout seul : parce que je fais des rêves, parce que toujours je rêve »). Un père militaire, une mère d’humeurs variées se laissant aller parfois à quelques violences, un frère et une sœur. Deux uniques amis : Lui rencontré au judo (« Nous sommes devenus amis parce que, sinon, chacun de nous serait tout seul ») et Lionel Bréjean un élève du collège en marge. « Lui » occupe son esprit constamment, ils forment le couple indissociable du judo : uké (celui qui reçoit l’action) et tori (celui qui engage l’action). On ne sait pas véritablement si cette amitié est partagée. Dans sa quête d’identité et dans sa construction, « Lui » sera peut-être sa brique fondatrice. Il est seul, regarde les autres (« Je ne sais pourquoi les gens font semblant que tout est bien dans leur vie »), ne veut s’y mêler et n’attends pas vraiment grand chose de la vie : « Toute la nuit, je n’ai pas dormi, j’ai attendu de mourir, mais la mort n’est pas venue. Alors, quand j’ai vu la lumière du jour poindre à travers les interstices du volet, puisque je n’étais pas mort, j’ai accepté ma vie ». Un monologue émouvant d’un enfant en difficulté, ayant du mal à s’affirmer et à trouver sa personnalité et sa place dans sa famille et dans l’agora.
Premier roman

« S’ils savent mieux que moi qui je suis, je n’ai pas envie de leur dire qui je suis. Je préfère encore jouer à être celui qu’ils disent que je suis. »

Fiche #280
Thème(s) : Littérature française