« L’action doit toujours précéder la réflexion. C’est ce que n’ont jamais compris nos chers intellos. »
Ingrid Naour
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Régis Franc nous offre le récit autobiographique d’une famille qui se voit percuter par la mort prématurée de la mère. Elle meurt alors que son mari met la dernière pierre à la maison qu’il a construite pour elle, pour eux. Un séisme dont les enfants (Régis et sa sœur) ne se remettront pas (« Alors une lourde, longue, longue vague comme jamais a déferlé sur mon âme : Maman est morte. »). L’auteur qui se voit maintenant comme le miroir de son père revient sur l’histoire de sa famille et de ses ascendants. La mère disparue, la figure du père prend naturellement une place importante. Un père avec qui il a peu parlé (« Trop de silences ont sédimenté entre nous. »), mais un père qui l’a construit, qui lui a certainement ouvert les portes d’une certaine liberté. Une famille modeste, le père deviendra maçon après avoir été viré pour des revendications collectives salariales que le patron n’acceptera pas, donc un père engagé, digne, fraternel, cultivé. Illustré de nombreuses anecdotes, portrait tendre, émouvant et attachant d’une famille, d’un monde ouvrier encore plein d’espoir voire d’utopie, d’une douleur intense après la mort d’une mère, trop tôt donc forcément injuste.
« Nous apprîmes alors la mélancolie, sentiment si inapproprié au caractère des gens du peuple. »
Fiche #3058
Thème(s) : Littérature française