« Habiter poétiquement le monde ou habiter humainement le monde, au fond, c'est la même chose. »
Christian Bobin
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Gilbert Pastois, retraité d’un service comptable d’une fabrique de chaussures, est triste, vide et usé, sans envie. Il croise dans un café un homme qui semble aussi désespéré que lui et reconnaît en lui son double. Il lui écrira les lettres qui constituent ce récit, lettres qu'il ne postera pas lui-même (il se meurt de ne jamais oser) et qui narrent sa vie : « à défaut de n’avoir jamais brillé, je suis devenu un homme sans lumière ». Isolé durant toute son existence (il n’a pu retenir aucune des 6 ou 7 femmes qu’il a connues), il parcourt un long tunnel noir qui se rétrécit jour après jour où tout est sombre. Très lucide, sur sa vie et sa personne, à l’heure du bilan, il est sans complaisance (« Oui cet homme qui toute sa vie a cherché une étoile sans jamais la trouver, et a fini par se noyer dans un océan de pénombre au milieu des tempêtes, c’est moi. »). Son double est aussi un homme seul à la vie étriquée et même si le suivre lui redonne un souffle temporaire de vie, cela ne pourra le sauver. Au contraire, Gilbert se réfugiera dans l’alcool jusqu’au drame final. Le destin triste et le récit d’une vie grise d’un homme qui n’a pas pu ou su trouver son étoile.
« La vie n’est faite que pour les gens heureux »
Fiche #507
Thème(s) : Littérature française
José, petit garçon hypersensible, vit seul avec sa mère. Peu à peu, José se crée son univers propre, un monde réservé auquel il est le seul à avoir accès. Il déplace les mots, changent leur sens, renomme les objets, s’invente des amis qui ont l’exclusivité de sa parole. Mais ce monde se referme peu à peu sur lui, il en devient le seul acteur, le seul maître. Il ignore son entourage et sa mère se retrouve exclus. Désespérée devant ce mutisme et cette mise à l’écart, elle sombre dans l’alcoolisme. La pédopsychiatre reste impuissante ("Madame Solère n'a jamais eu d'enfant ; elle aide ceux des autres... Dis-moi José, est-ce que tu aimes faire plaisir aux autres ? Ben oui, puisque je les laisse tranquilles !"). L’hospitalisation de José ne semble pourtant pas pouvoir le ramener à la vie « réelle » . Un déclic sera-t-il possible ?
Une histoire menée avec pudeur, émotion et sensibilité sur un enfant envahi par son imaginaire.
Premier roman
Fiche #262
Thème(s) : Littérature française