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Tom est en train de réviser son examen. C’est son fils Les qui l’aide, lui fait répéter des suites de chiffres à mémoriser, lui pose toute sorte de questions et même lui propose quelques exercices physiques. Tom a plus de 60 ans et tous les cinq ans doit se plier à cet examen. Et il doit absolument le réussir sinon la société et ses lois ont décidé que, inapte à la vie, il devrait mourir, joli remède contre la surpopulation et le vieillissement de la population. Mais cette fois, Tom semble légèrement flageolant dans son apprentissage ; Les est inquiet et s’interroge sur le comportement à tenir, sur ce qu’il doit dire ou ne pas dire et même ressentir : est-il peiné devant la forte probabilité de l’échec de son père à l’examen final ? souhaite-t-il vraiment sa réussite ? n’aurait-il pas dû ignorer ses tendres souvenirs de moments partagés avec son père et abréger plus tôt sa vie : « Il était impossible de dire : J’espère que le vieux va échouer, j’espère qu’on va le tuer. Et pourtant, tout ce qu’on pouvait dire d’autre n’était qu’un hypocrite succédané car c’était exactement ce qu’on pensait. » Une courte nouvelle de 1954 terriblement efficace, « Mourir, la belle affaire ! Mais vieillir, oh vieillir. »
Thème(s) : Littérature étrangère Traduction : Jacques Chambon
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