« Son esprit n’était pas induit en confusion par des concepts tels que la psychanalyse, la névrose, l’existentialisme, et il savait ressentir cette chose à vrai dire élémentaire qu’est la douleur de l’autre. Il savait être triste pour l’autre. Il y avait en lui une sensibilité sans équivalent dans le monde hypocrite des gens trop instruits. »
Asli Erdogan

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

77966816

Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous.

Samira Sedira

Samira SEDIRA

Un jour, j'ai menti
La Manufacture de Livres

2 | 308 pages | 09-07-2023 | 18.9€

Niki Delage était une brillante avocate, parcours irréprochable suscitant l’admiration de tous : ascension sociale exemplaire, fille d’un ouvrier héros de l’indépendance algérienne, elle n’avait de cesse de prendre la défense des pauvres et des exclus ce qui lui valut son surnom Mère Nikki. Jusqu’au jour où tout s’écroule : elle a menti sur ses origines, elle est la fille unique d’une famille de la bonne bourgeoisie bordelaise. Immédiatement, sans procès, elle est bannie et se retrouve seule et isolée. Deux femmes, Jeanne et Luce, vont forcer la porte de la maison dans laquelle elle s’est retirée avec Fanny une femme qui l’a connue enfant et continue de la protéger. Elles veulent fouiller, interroger, analyser pour produire un documentaire sur Nikki au-delà des jugements immédiats et péremptoires, mettre à jour la vérité de cette femme. Ecorchée, Jeanne et Luce vont devoir faire preuve de prudence pour l’approcher, gagner sa confiance et faire baisser la tension et les inquiétudes accompagnant leur installation dans cette maison. Des personnages denses et attachants pour aborder le mensonge et la vérité au coeur de chaque vie mais aussi l’identité de chacun.

« Prendre conscience que le monde tourne aussi sans vous, c’est comme assister à son propre enterrement… »

Ecouter la lecture de la première page de "Un jour, j'ai menti"

Fiche #3039
Thème(s) : Littérature française


Samira SEDIRA

L'odeur des planches
Le Rouergue

1 | 136 pages | 17-05-2013 | 16€

Samira Sedira a même oublié l’odeur des planches qu’elle a pourtant longuement foulées et puissamment respirées. En effet, après une formation de comédienne, elle a joué de nombreux rôles, fréquenté moult salles de théâtre. Et puis, un jour, tout s’arrêta, le rideau tomba et personne ne fut là pour le lever. Plus de rôles, plus de travail, plus rien, exclusion, solitude et isolement s’installent progressivement. Sans identité, sa vie se délite. Le chômage, fin de droits, retour au boulot, et elle s’engage comme femme de ménage. Les souvenirs reviennent. L’exil de ses parents, leur sacrifice, son obligation de réussir, sa mère qui ne s’est jamais intégrée, l’impression de revivre son calvaire aujourd’hui avec en plus un sentiment de mépris de soi et de culpabilité face à cet échec qui semble établir que rien ne bouge, seule demeure l’attente, l’attente de dignité, de reconnaissance, de travail, de son pays, du retour… Ce témoignage sincère et direct est sensible, émouvant, intense tant dans l’émotion qu’il suscite que dans la multitude des thèmes abordés (l’exil, le travail et le chômage, les femmes exilées, les enfants d’immigrés, la réussite, le monde du théâtre, le salariat et les petits boulots…).

Premier roman

Ecouter la lecture de la première page de "L'odeur des planches"

Fiche #1301
Thème(s) : Littérature française