« ...seul le dépouillement sied à la musique. Il faut alléger le son de tout ce dont on pourrait le charger par peur du vide, par envier de briller ou pour compenser une faiblesse technique. La musique n’a besoin d’aucun effet, l’épure est son idéal. »
Ethel Salducci
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Le titre aurait pu être aussi « Ubu au pays de la justice » tant ce texte est un témoignage impertinent de la folie surréaliste de la justice ce qui serait sans conséquences si au centre de ce naufrage ne se trouvaient les hommes. On sent le vécu ! Etienne Lanos ancien avocat vient d’être nommé substitut du procureur dans un tribunal de province, nouveau substitut atypique que la loi des statistiques n’arrive pas à émouvoir et qui aborde son métier avec le justiciable au centre de ses préoccupations et un questionnement de tous les instants comme un regard acerbe sur ses collègues et son institution. Le texte alterne les témoignages concrets, les explications pédagogiques sur le fonctionnement quotidien de la justice et les réflexions du narrateur ce qui procure un ensemble drôle, grinçant et alerte sur ce corps intouchable et ses dérives actuelles.
Premier roman
« Pardonnez-moi, mais je ne suis pas d’accord : la justice n’a pas à s’identifier à la victime. En aucun cas. C’est le prévenu qu’elle juge et personne d’autre. C’est lui qui compte, dans sa faute et dans sa présomption d’innocence ; on ne condamne pas pour faire plaisir à la victime. Or, tout s’inverse aujourd’hui. »
Fiche #626
Thème(s) : Littérature française