« Que c’est étrange de quitter quelqu’un que l’on aime pour quelqu’un que l’on aime. »
Anne Serre
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Dans notre monde où le temps s’accélère, où chacun est pressé, se doit d’aller vite, de ne pas s’attarder, pourquoi ne pas aller s’asseoir dans un parc, et souffler, s’arrêter, observer, laisser son imagination courir... Contemplation... Les parcs sont des lieux particulièrement propices aux rencontres et à ces pauses dans notre vie moderne dont le rythme va toujours croissant. Un homme rencontre par hasard dans le métro de Tokyo une femme inconnue et étonnamment, lui adresse la parole à propos d’une publicité vantant les dons d’organes (la vie après la vie). Il se rend ensuite comme à son habitude dans le parc Hibiya et assis sur son banc attitré (« Moi, je m’assois sur un banc, tout simplement »), il observe les hommes, les animaux, les arbres, l’eau, le vent… la vie… Il retrouvera l’inconnue dans ce parc et chacune de leurs rencontres éclairera sa vie par sa douceur et sa quiétude et par une conversation inédite. Tout est possible dans un parc : « Mais pourquoi est-ce que tout ce monde vient au parc ? Il a médité très sérieusement, chose rare chez lui, avant de me dire nettement : ‘‘Ils se sentent soulagés’’». Un récit qui évolue par petites touches délicates, sans éclat, avec simplicité et justesse, une vision décalée de la vie quotidienne… Même au sein du mégapole, il subsiste des havres de paix où la vraie vie se cache pour qui sait prendre le temps de la détecter….
Ce livre a obtenu l’équivalent du prix Goncourt au Japon en 2002.
Fiche #261
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Gérard Siary