« Un rêve est un hachoir à saucisse qu’on alimente en y pressant sa vie. »
Benjamin Whitmer
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Nora Melki avait trouvé le prince charmant au moins pour cette soirée inoubliable… et elle le sera ! Après un passage dans une boîte parisienne réputée des beaux quartiers, elle découvre sa très belle voiture, sa très belle propriété, mais l’homme devient violent et elle le tue d’un coup d'escarpin rageur. Désespérée, désemparée, elle a la lumineuse idée d’appeler Susan Cooper, une auteure britannique de polars installée en France et le dernier polar qu’elle a lu la convainc que Susan Cooper saura la protéger des enquêteurs, trouver la solution et la sortir de ce bourbier. Elle lui envoie un message et Susan Cooper, intriguée et curieuse, y répondra puis se laissera aller à quelques conseils… Un duo étonnant vient de naître… Un faux polar habilement construit et mené, drôle, réjouissant et haletant, avec de nombreux conseils aux écrivains en herbe, « Il n’y a pas d’humour anglais. Les Anglais ont de l’humour, c’est tout. », il ne vous reste plus qu'à découvrir celui toujours très efficace et très fin de
Stéphane Carlier : troisième roman lu par Vaux Livres, troisième coup de coeur !
« L’amitié, dans ses sommets, surpasse largement l’amour. »
Fiche #3155
Thème(s) : Littérature française
L’enterrement de Serge est programmé : Serge Blondeau, 64 ans en 2019, vient de mourir à Tusy, et dans une petite église de Saône-et-Loire, quelques-uns se préparent pour un dernier adieu. Serge fait partie de ces modestes, de ces invisibles, alors chacun s’attend à une triste journée : Arlette sa femme dévastée par sa disparition, Gilberte, sa mère, qui veut profiter de cet évènement particulier pour faire une annonce importante à ses proches, Brigitte, sa sœur, qui ne l’a jamais apprécié et qui espère repartir au plus vite retrouver son amant et récupérer une maison de sa mère, Bernard son beau-frère qui aimerait bien recouvrer les quatre cent francs prêtés en 1998 à Serge, Dédé, son pote ex-taulard cloué dans un fauteuil d’handicapé, sa nièce qui aurait aimé mieux le connaître et quelques autres… Et cette journée qui va finalement durer deux jours (même un enterrement peut être perturbé par une grève…), personne ne l’oubliera ! Une série d’inattendus, de découvertes, de rencontres vont venir bouleverser voire égayer le déroulement prévu… Une palette de personnages vrais, singuliers, attachants, émouvants à qui l’on souhaite longue vie en souvenir de Serge pas si modeste que ça !
« … de lui glisser à l’oreille qu’elle sera heureuse à nouveau, qu’il ne faut pas qu’elle l’oublie, que c’est comme ça que ça marche, que la vie nous balance des caillasses et, quand on ne s’y attend plus, quand on se dit qu’on ne recevra que ça, des caillasses, ce sont des fleurs qu’elle répand sur nous, des fleurs de cerisiers japonais… »
Fiche #2764
Thème(s) : Littérature française
Stéphane Carlier fait dire à l’un de ses personnages : « Tu devrais écrire sur les chiens, reprit-elle. Les gens adorent les histoires de chiens. » et Stéphane Carlier a peut-être endossé le conseil pour lui-même. En partie du moins, car naturellement « Le chien de Madame Halberstadt » est bien plus qu’une histoire de chien, même si le carlin de Madame Halberstadt prend une grand part aux aventures et au destin de Baptiste. Surtout que Baptiste, écrivain (« J’avais écrit un livre que personne ne lisait. »), quelque peu désabusé n’est pas au sommet de sa forme : sa femme vient de le quitter pour son dentiste et même s’il s’y connecte de nombreuse fois par jours, ses romans sont dans les profondeurs du classement des ventes sur Amazon (les réflexions sur les ventes de romans valent leur pesant d’or). Jusqu’au jour où sa voisine devant se faire opérer lui confie pour quelques jours Croquette, un petit carlin obèse et au souffle court. Rapidement les évènements s’enchaînent et Baptiste constate que la présence de cette boule de poil a une influence positive sur sa vie et même semble-t-il sur les ventes de son dernier roman qui a gravi quelques marches dans les ventes amazoniennes accompagnées de quelques commentaires positives étonnants. Un récit de vie improbable et sensible qui nous aimante, débordant de fraîcheur, d’humour pince-sans-rire qui nous accompagne du début à la fin pour notre plus grand bonheur et celui de Fanny Ardant...
« Il n’était probablement pas assez à gauche ni assez littéraire mais elle avait appris à ne pas attacher d’importance à ce qui n’en avait pas. »
Fiche #2341
Thème(s) : Littérature française