« J’ai voulu l’océan. Je l’ai voulu comme une caresse. »
Michèle Lesbre
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Trois personnages principaux pour une tragédie, trois personnages dans une certaine solitude que leur rencontre va percuter. Théo et Max sont deux jeunes potes, désœuvrés, qui passent beaucoup de temps ensemble, à fumer, à boire, à délirer, à discuter. Ils s’isolent dans une vieille bagnole et peuvent penser entre deux discussions à leur futur. Théo aime l’histoire et la mythologie et vit dans une certaine tristesse, Max pense plutôt à la fille formidable au tatouage fascinant qu'il n'a pas osé draguer. Pour être tranquilles, Max entraîne Théo dans une cabane isolée : fumer, boire, rêver, discuter, loin des autres, loin du monde. Le Dr Rombouts a trompé « une petite fois » sa femme et s’est retrouvé seul dans sa grande et belle maison, sans femme, sans enfants. Alors parfois, il boit un peu, beaucoup... et entretient voire accroît sa colère, ses doutes, ses inquiétudes. Et seul, il veut l’être. Il a même racheté un bois pour éloigner les voisins et les dérangements potentiels. Et dans ce bois, il y a une cabane... Et aujourd'hui le Dr Rombouts, fusil à l’épaule, n’accepte plus que l’on ne respecte plus les règles élémentaires comme le droit à la propriété... Voici les ingrédients pour qu’une nuit de solstice bascule dans une triste violence que chaque protagoniste appréhendera difficilement. Trois hommes qui ne demandaient pas grand-chose et qui vont récolter le pire. Un premier roman haletant et incisif qui doit beaucoup au style de l’auteur.
Premier roman
Fiche #3241
Thème(s) : Littérature étrangère
Maria Sonia Cristoff est née en Patagonie et après vingt ans d’absence y revient pour écrire ce texte qui expose son pays bien loin d’un catalogue pour touristes. La Patagonie est selon elle le pays de l’isolement et elle le démontre avec une palette de personnages représentatifs de l’ambiance, de la solitude, du vide qui les entoure, « … excès de lumière, ou de vent, ou de silence. » Ils semblent exclus de tout, déphasés, perdus dans une nature hostile. Elle parcourt ces villages fantômes éparpillés dans l’immensité du pays, écoute, observe les quelques habitants qui s’y terrent et s’y retrouvent enfermés. Se dégagent de ce récit atypique aussi bien dans la forme que dans le fond l’atmosphère du pays, la folie qui menace chacun, sans oublier une pointe de surréalisme pour peut-être mieux accepter cet isolement caractéristique de cet immense pays.
Ecouter la lecture de la première page de "Faux calme"Fiche #2294
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Anne Plantagenet