« On ne pèse pas sur le passé, c’est lui qui vous pèse dessus et il vous rattrape immanquablement... »
Antonin Varenne
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Daniel BESACE
Cachalot
Riveneuve
1 | 130 pages | 09-08-2018 | 15€
Lorsqu’une baleine blanche agressive, aveugle et mortifère déchire la promenade de Nice laissant après elle désolation et pleurs, le narrateur est submergé de tristesse et d’interrogations : « Quelque part en ce monde, quelque chose doit être combattu pour que des êtres cessent de désirer le néant, cessent de désirer engloutir d’autres hommes. ». Paris, Sarcelles, c’est terminé pour lui, il part affronter la bête. Il descend vers la Méditerranée, achète et retape un bateau et direction les Açores à la recherche d’« un animal puissant, fantasmagorique, littéraire, presque éternel, incarne l’envoûtement qui pousse les humains à s’entre-dévorer... ». Le conte philosophique est lancé, entre réflexion profonde intime ou existentielle et aventures extraordinaires, le marin affronte la vie, la mort, le danger, s’affronte lui-même, l’autre et même Dieu, se remet en cause, nous met en cause pour espérer obtenir une forme d'apaisement général. Un conte brillant qui interroge sur notre condition d’Homme, notre place dans l’univers, notre avenir et notre capacité à enfin coexister avec l’Autre.
Premier roman
« ... l’écriture n’est pas la lecture, qu’écrire est une tentative pour planter une forêt dans quelques centimètres carrés, tandis que la lecture est l’exploration d’une forêt. L’écriture est d’abord un doute. Un livre dans les mains apaise souvent l’immensité. Les livres sont à la dimension de notre esprit, pas à la dimension de l’univers... Les livres sont des témoins de notre ignorance, et leur beauté tient de leur imperfection. »
« Ce n’est pas l’absence de religion qui provoque la guerre, mais l’absence de poésie. »
« Car être humain, c’est être frappé de cette effrayante malédiction, le besoin méthodique de détruire la Nature et sa propre nature. Seule une conscience animale semble capable d’apaiser l’humain. »
« La violence, n’est donc qu’un mécanisme sordide. »
Fiche #2196
Thème(s) : Littérature française