« Le temps est une cascade puissante qui déferle sur les individus. »
Lilian Auzas

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

77615223

Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous.

Jon Fosse

Jon FOSSE

Les rêves d'Olav
Circé

3 | 94 pages | 02-06-2015 | 13.2€

Jon Fosse et l'épopée de ses deux héros Alida et Asle sont de retour. La même écriture singulière tendue, le même rythme, les mêmes thèmes mais toujours autant de plaisir à les suive. Alida, Asle et leur enfant viennent de s'installer mais Asle ou plutôt Olav puisqu'il a choisi de changer de prénom décide de repartir à Bjorgvin et il exige de ne pas être accompagné. En effet, il souhaite acheter un cadeau à Alida qui reste inquiète. Elle redoute de ne plus le revoir mais ne peut l'empêcher de partir vers son destin. Il faut lire les romans de Jon Fosse !

Ecouter la lecture de la première page de "Les rêves d'Olav"

Fiche #1638
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Terje Sinding


Jon FOSSE

Insomnie
Circé

2 | 93 pages | 04-03-2009 | 13.2€

Jon Fosse est de retour et son style inchangé, insistant, répétitif. Le lecteur retrouve également la remise à bateaux puisque Asle et Alida s'y étaient installés alors qu'Alida était enceinte. Pourtant, ils doivent partir, prendre la route et quitte définitivement, sans retourner, la région pour rejoindre une grande ville où ils espérent trouver travail et logement. Mais même si leur amour éclaire le chemin, la route et l'avenir sont noirs et étouffants. La destinée de ces deux jeunes, qui n'en font qu'un, contraste tout au long du texte avec cet amour sans faille.

Fiche #529
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Terje Sinding


Jon FOSSE

La remise à bateaux
Circé

1 | 154 pages | 24-08-2007 | 15.5€

Deux amis d'enfance se retrouvent après une longue séparation. L’un est resté au village, n'a pas fait d'études, habite chez sa mère et vivote en jouant de la guitare dans les bals du samedi soir. L'autre, Knut, a quitté la ville, s'est marié, a deux filles et est professeur de musique. Enfants, ils ne quittaient pas et avaient formé un groupe de musique puis écumé les maisons des jeunes de la région. Knut vient passer avec sa famille les vacances chez sa mère et espère éviter les rencontres d’anciennes connaissances. Et pourtant, ils vont se rencontrer, se retrouver et nécessairement le passé va resurgir. Le drame se nouera pas à pas entre les deux hommes et la femme de Knut avec comme arrière-plans la jalousie, le désir et l’enfance des deux hommes. Le narrateur (l'homme du village) se met alors à l’écriture pour tenter d’annihiler cette inquiétude lourde qui l’accable.
Le texte de Jon Fosse s’enfonce au plus profond du lecteur, tranquillement, pas à pas, telle une vis sans fin. Texte composé de multiples refrains, de leitmotivs lancinants, de mélopées qui secouent le lecteur, l'imprègnent, l’intriguent. Une vraie écriture singulière à découvrir.

« J’écris pour éloigner l’inquiétude, mais elle ne fait que grandir. En écrivant, je suis calme, et puis, dès que j’arrête, l’inquiétude revient, comme si quelque chose allait se passer, quelque chose de terrible, je le sais. »

« …en réalité il se souvient à peine de tous ces bals où on jouait, de toutes ces années où on tournait avec notre groupe, mais cet épisode-là, une drôle d’histoire, il ne sait pas vraiment, quelque chose d’étrange, il ne sait pas, quelque chose avait dû se passer, quelque chose qu’il n’avait pas compris, et Kunt marche sur la route, il regarde le fjord, il marche, il presse le pas, il marche, il ne sait pas vraiment… »

« Je reste là et je vois Knut s’éloigner sur la route, je vois son dos, et par la suite j’ai souvent revu cette image de lui là-bas sur la route, j’ai revu comment il se retourne, j’ai revu comment il se met à marcher, j’ai revu son dos. Je suis là en train d’écrire, et je ne sors plus. Une inquiétude m’a envahi. »

Fiche #287
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Terje Sinding