« Elles mangèrent des pommes de terre et burent de la bière, elles pleurèrent comme des madeleines, rirent de bon cœur, se débarrassèrent de leurs peines, tissèrent des idées. En deux mots : elles philosophèrent. »
Teresa Moure
Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous. |
Lucy FRICKE
La diplomate
Le Quartanier
1 | 280 pages | 27-07-2023 | 22€
Friederike Andermann, tout juste cinquante ans, est une diplomate allemande qui gravit pas à pas, sagement, sérieusement, les échelons, les postes. Berlin, l’Irak, et enfin un poste d’ambassadrice. Ce sera l’Uruguay et Montevideo en attendant mieux. Elle commence son installation par l’organisation de fêtes et autres commémorations, le calme, l’anecdotique, de la pure représentation… Et patatras, tout s’emballe voire s’écroule, une jeune Allemande est enlevée puis retrouvée assassinée. Fred se reproche d’avoir réagi tardivement, et pour couronner le tout, elle apprend qu’il s’agissait de la fille d’une dirigeante d’un grand journal de la presse allemande, une tueuse, très influente ! Après un an de mise à l’écart, on retrouve Fred devenue consule en Turquie, à Istanbul. Et nous voici plongés dans l’art de la diplomatie, au cœur des relations internationales notamment avec les états autocratiques, dans les apparences, les petites négociations, les petits renoncements. Or Fred semble devenir de plus en plus lasse de ce monde, d’une certaine forme d’impuissance et rétive à accepter certains compromis… Un roman contemporain, réaliste, très rythmé qui frise le roman d’espionnage au cœur d’une branche d'un pouvoir souvent occulte, avec un personnage principale attachant et de caractère et un ton plaisant, souvent ironique et pince-sans-rire.
« … mais les hommes, dans l’ombre du femme, semblaient se ratatiner. »
« … se préparer au pire, ça ne suffit pas. Il faut s’attendre à l’inimaginable. »
« … si nous nous en tenions à la vérité, la vérité et rien d’autre, nous serions perdus. »
« Ce sont les pires, Fred, ceux qui ne pensent pas à mal. »
Fiche #3051
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Isabelle Liber