« Les hommes sans cesse rêvent du zénith, disait encore Jag, et oublient le nadir. Pour être à l’équilibre, il faut avoir les deux, la tête dans la lumière, et les pieds ancrés dans le sol, parfois la boue ! Le vent dans les cheveux et les pieds sur terre, voilà ce qu’il faut pour être heureux ! »
Alain Mascaro

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Adrien Girard

Adrien GIRARD

Paternoster
Au Diable Vauvert

1 | 174 pages | 30-07-2021 | 18€

En pleine pandémie, un fils passe 196 après-midis avec son père, qui a passé 196 après-midis consécutivement avec son père ? Belle preuve d’amour, un exploit contraint et forcé par la pandémie mondiale en cours et surtout par le coma du père allongé dans le lit de la chambre 310 d’un hôpital de la Réunion. Le fils est arrivé en sachant la gravité de l’état de son père mais néanmoins avec l’espoir d’une ultime mise au point voire réconciliation. Mais les jours passent et deviennent propices à se remémorer son enfance, leur relation ou plutôt leur manque de relation, un père autant adulé qu’absent, « c’était un homme noir, gris et sombre ». Heureusement le narrateur a l’humour du désespoir, la formule qui permet de tenir, de tenter de prendre de la distance, mais rien n’est moins sûr. Il revient sur son enfance, ses souvenirs, sa nouvelle installation chez sa belle-mère et son demi-frère avec qui il peine à créer un lien, mais décrit aussi le quotidien de l’hôpital et du service de réanimation. Une confession émouvante non dénuée d’humour avec comme cadre une relation père-fils qui restera unilatérale.

Premier roman

« Il fut, de manière générale, interdit de vivre pour ne pas risquer de mourir, ou l’inverse, je ne sais plus, on finissait par s’y perdre. »

Ecouter la lecture de la première page de "Paternoster"

Fiche #2720
Thème(s) : Littérature française