« Je suis un minoritaire-né. Les plus forts, je suis contre. »
Romain Gary
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Un écrivain participe à de nombreuses conférences et en devient blasé : aucun imprévu, il connaît à l’avance chaque question et les réponses attendues et finalement émises. Une vision réaliste et quelque peu désabusée de ces rencontres, ni l’auteur ni le lecteur ne sont épargnés. Pourtant avant l’une d’elles, son regard erre et laisse libre cours à son imagination. Chaque visage est observé et entraîne des divagations concernant chaque personne. Il imagine, il invente, des vies, des sentiments, un quotidien, avec une tendresse féroce parfois enrichie d'humour léger. L’écrivain retrouve sa passion, créer des histoires, jeu dangereux parfois, surtout lorsqu’il observe plus précisément la femme qui lit son texte avec tant de sensibilité… Un beau texte parfois ironique, parfois désabusé, toujours modeste et réaliste, sur la création littéraire, la force de l’imagination.
« Mais pourquoi écrire sur des choses qui existent indépendamment de toi ? Comment rendre l’indicible par des mots ? … Ecrire le monde tel qu’il est, tâcher d’emprisonner une nuance, un parfum ou un son dans des mots, c’est un peu comme jouer du Schubert en présence du compositeur qui ricane dans la salle obscure. »
Fiche #362
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Sylvie Cohen