« Le poète écrit une chaise sur laquelle ensuite on peut s’asseoir. »
Eric Pessan
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C’est l’histoire d’un homme, Gabriel Bernier, piégé dans sa vie, piégé sur une aire d’autoroute. Après un malaise, il s’y retrouve seul, sa femme et sa voiture ayant disparu à son réveil. Vingt-quatre heures à observer : « De toute façon, si c’est pas vous, c’est votre semblable, vous vous ressemblez tous sur cette aire d’autoroute, pas moyen de vous distinguer les uns des autres. ». Combien suivent aussi leur route machinalement, sans réfléchir, presque obligés ? La palette de personnages qui défilent lui rappelle celle de la collection de l’exposition du petit musée qu’il gère, dérouté, imaginaire et réalité se mêlent. Il s’interroge sur la disparition de sa femme, sur sa vie, dans cet espace clos, entouré de hauts grillages, comme pris au piège, lui, les autres voyageurs, le personnel. Image de sa vie ? Image de nos vies ? En espérant que Gabriel comme les autres puisse un jour « couper toutes les amarres, lever toutes les ancres. », prendre en main sa vie, retrouver une vraie liberté et quitter la longue et morne route qui peu à peu s’est imposée à lui. Ambitieux challenge !
Ecouter la lecture de la première page de "La collection"Fiche #3185
Thème(s) : Littérature française
Alice et Aude se sont connues enfants, sur les bancs de l’école à Lyon et sont devenues amies, inséparables, malgré leurs différences : milieux différents, résultats scolaires différents... Aude se place en protectrice d’Alice mais en 1975, alors qu’Aude prend le chemin des prépas, Alice part à Venise pour un stage d’art auprès d’un maître. A ses côtés, on découvre une Venise multiple, attirante, étrange, resplendissante, sale, luxuriante, pauvre... En pleine analyse d’un poème atypique d’Apollinaire, Aude choisit de partir rejoindre son amie et s’installe en colocation avec elle et d’autres : jeunesse vénitienne, libre, joyeuse, collective, et souvent engagée. L’art et l’engagement vont de pair dans la Venise des années 70 : « Je n’admets pas qu’on se prétende artiste en ayant une idée aussi vile de l’humanité. », changer le monde par l’art et la lutte. Jusqu’au jour où Alice disparaît mystérieusement, apparemment sans raisons, et qu’Aude, « ahurie de douleur », doit retourner en France. Quarante ans plus tard, au cœur d’une vie désenchantée, cette disparition entravant toujours le quotidien d’Aude, elle repart à Venise sur les traces d’Alice pour enfin trouver des explications. Dominique Paravel avec son style raffiné nous offre le roman de Venise, d’une jeunesse fougueuse, libre et engagée, et de l’amitié.
« Et la mesure d’Alice était sans mesure. »
« Venise est une utopie… elle a été inventée par des rêveurs, si le monde ne rêve plus, elle disparaîtra. »
Fiche #2662
Thème(s) : Littérature française
Dans la rue Pareille à Lyon, une série de personnages sans lien autre que ce lieu se croisent, s’effleurent à peine, le jour de l’Epiphanie, en attendant la révélation. Il sont tous uniques et ordinaires, subissent les contraintes de notre société, cinq personnages au cœur de notre monde. La première partie de ce roman s’applique à décrire leur quotidien ce jour particulier : souffrance, licenciements, solitude, douleur mais aussi douceur et délicatesse. De manière anodine, ils croisent parfois une femme aux gants rouges qui ne semble pas leur porter attention. Pourtant Susanna, originaire aussi de cette rue, est présente pour rassembler ces fragments de vies dans une œuvre d’art. Premier changement de point de vue. La deuxième partie s’attache à la journée particulière de Susanna, autre regard sur ces personnages uniques qui participe à l’élaboration de cette œuvre. Subrepticement, le rôle de l’art notamment de l’art contemporain est abordé, pourra-t-il redonner vie à ces personnages, les aider à trouver leur place ? La dernière partie ou dernier angle de vue revient sur l’histoire de la rue, un passé mouvementé qui peut redonner espoir et atteste qu’une révolte bienveillante est toujours possible. Une construction singulière pour un roman unique !
Premier roman
Fiche #1355
Thème(s) : Littérature française