« Soigner, c'est-à-dire soigner jusqu'au bout, c'est traverser un champ dont on ne connaît ni l'état du sol, ni la nature des herbes. C'est accepter les fleurs d'orties, la gadoue putride, les entorses et aussi les odeurs fraîches, l'ombre piquetée de soleil d'un arbre solitaire. C'est fatigant et dur. »
Patrick Autréaux
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Ils sont trois, trois pieds nickelés, trois bras cassés ! Antoine Percier, au RSA, vivant dans une caravane avec de fortes convictions écolos, Jean-Jacques assez sûr de lui qui vient pourtant de se faire virer par sa femme et est hébergé par Antoine et enfin le bien nommé Canard, cuisinier aux petites combines mais qui pense tenir le coup du siècle ! Ils vont enlever Julien, frère jumeau d’un milliardaire et locataire depuis 30 ans d’une chambre dans une maison de fous. Mais ces trois là sont sûrement aussi fous que lui et évidemment si l’idée peut paraître crédible et réalisable, avec cette triplette, l’aventure virera rapidement au rocambolesque et au burlesque, même les situations les moins drôles vous tireront un sourire. Un grand bol d’air et un énorme direct avec le sourire dans la moralité !
Ecouter la lecture de la première page de "Mon frère, ce zéro"Fiche #2646
Thème(s) : Littérature française
Au XVIIème, en plein Calvinisme, à Haarlem, œuvre le peintre flamand, Johannes van der Beeck sous le nom Torrentius. Le peintre, maître de la lumière, excelle dans les natures mortes avec une approche très personnelle mais propose aussi sous le manteau des eaux-fortes pornographiques. En effet, l’homme est un amoureux de la vie, provocateur et séducteur, hédoniste accompli, il apprécie les bonnes bouffes, le vin, la fête, les amis et par-dessus tout les femmes. Alors naturellement il fascine autant qu’il dérange. Les prédicants toujours habillés en noir et ne jurant que par la Bible ne peuvent laisser ce blasphémateur libre. Ils sont prêts à tout pour qu’il avoue et renie ses dires et ses actes du plus anodin au plus symbolique. La torture est un moyen comme un autre qu’ils pratiquent allègrement et efficacement. Au cœur de cette société hypocrite (un seul ami continuera à le soutenir), l’homme n’abdiquera pas, résistera à tous les supplices et réussira à fuir vers l’Angleterre (Charles 1er est amoureux de son art) mais l’homme physiquement meurtri s’est vidé, « Pour n’avoir pas cédé quand ils me torturaient, j’ai cru être le plus fort. Je me trompais. Ils n’ont pas seulement broyé mes chevilles et mes genoux, Charley, ils sont parvenus à briser le ressort qui m’animait. Je ne parviens plus à peindre, j’en ai perdu le goût et l’envie. Je ressemble à un coquillage dont on admire les reflets nacrés, oubliant qu’il n’y a plus rien de vivant à l’intérieur. ». Et le bailli et sa clique n’ont pas dit leur dernier mot ! Remarquable et percutant portrait d’un homme éclairé qui « est toujours allé à l’encontre des idées reçues » ce que les obscurantistes de l’époque n’admettront et lui feront payer cher, un texte qui tisse ainsi des liens évidents avec notre époque.
Ecouter la lecture de la première page de "Torrentius"Fiche #2385
Thème(s) : Littérature française