« Pour eux, j’ai peur. Je sais pas, ils rêvent, tu comprends c’que je veux dire ? Ça pardonne pas ! Un jour ou l’autre, tu payes tous les trucs que t’as volés en les imaginant… »
Kaoutar Harchi
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« Le livre de Dina » reste dans la mémoire de tous ceux qui l’avait rencontré il y a déjà maintenant de longues années. C’est donc avec émotion que l’on retrouve la famille de Dina aujourd’hui avec son testament (qui peut être lu indépendamment) et à nouveau une saga monumentale avec tous ses ingrédients : une chronique familiale évidemment, une chronique sociale de la Norvège du XIXème et début XXème, de la psychologie, de la violence, de l’amour, du désir, la condition féminine, les secrets et non-dits, la puissance des paysages, du climat, de la nature et de la mer norvégiennes… Karma avant de sombrer dans la folie et le silence partage lors de l’enterrement de Dina, sa grand-mère, sa confession. Dina lui a avoué avoir assassiné deux hommes, elle est coupable, elle le reconnaît et veut maintenant rejoindre la mer. Dans l’assistance certains savaient mais avaient gardé le silence, d’autres le découvrent et « le testament de Dina » permet de dévoiler l’histoire de Dina, Karma, Anna, Hanna et des hommes qui les ont entourées et aimées. Magistral.
« La très vieille propension des femmes à rechercher la protection et la dépendance. La sotte propension des hommes à vouloir montrer leur force. »
« Etre libre, c’est avoir la possibilité de partir. De changer de rôle. Une chance qui était offerte à n’importe quel homme. Tandis que les femmes étaient confinées dans des endroits qu’elles ne semblaient pas choisir. Des pièces dans lesquelles les autres passaient ou venaient parce qu’ils avaient à y faire. Mais dans lesquelles ils ne restaient pas. C’étaient à croire que les femmes étaient une race à part, nées pour être là où on les attendait. Un mal nécessaire. Qui pleurait, saignait. »
Fiche #2253
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Loup-Maëlle Besançon
De courts chapitres, comme de petits tableaux, relatent la vie d’une femme dans le grand Nord, en Norvège. Moments de vie et construction d’une vie. Jeune fille, elle passe outre la peur de son père, mère très jeune, elle s’éloigne de son fils pour étudier. Elle choisit sa liberté même au prix d’une culpabilité jamais démentie. « Elle » a envie de vivre avant tout, de comprendre, de partager, de penser, de réfléchir et de s’interroger, d’inventer sa vie, de décider de sa vie, de choisir son propre chemin et de s’émanciper. Cela passera également par la lecture et la rencontre avec les textes de nombreux écrivains, l’écriture, la poésie et son travail d’institutrice. Un portrait fort et puissant, libre comme l’air glacial norvégien.
« Pensez ! Vivez ! Ecrivez ! »
« La solitude n’est pas dangereuse. Tant qu’on est seul. »
« Le pire, ce sont les mots qui ne pourront jamais être dits, et donc jamais écrits. C’est la destruction même. Ce qui jamais ne passe. »
Fiche #1512
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Céline Romand-Monnier