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John Burnside
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«Honte et dignité» est le premier roman traduit de Dag Solstad, écrivain régulièrement primé en Norvège. Il nous livre les réflexions sous forme d’un long monologue d’un professeur de norvégien qui pour la vingt cinquième année présente Le canard sauvage d’Ibsen aux élèves préparant le baccalauréat. Son auditoire comme chaque année est amorphe, somnolent voire hostile. Il se souvient qu’il en était de même lorsqu’il était élève, mais Ibsen et le canard sauvage sont essentiels pour le patrimoine culturel norvégien, n’est-ce pas ! Pourtant, cette année, comme une illumination (ou peut-être est-ce dû au verre de plus bu la veille au soir…), il semble enfin avoir trouvé une clé du texte, une explication originale, à la présence dans la pièce d’un personnage secondaire ainsi qu’à ses répliques. Hélas son auditoire reste indifférent, frustré il perd tout contrôle. A défaut de répondre aux élèves, il s’en prend violemment à ... son parapluie et le ridicule l’incite à quitter le lycée dont il se sent irrémédiablement exclu. Chute brutale et définitive. Lui, alors désespéré, qui a toujours regardé en spectateur sa propre vie et qui n’a plus personne avec qui vraiment débattre (les discussions abordant exclusivement des sujets futiles) nous livre sa vie à partir de ses années estudiantines, sa rencontre avec le brillant Johan Corneliussen, sa première rencontre avec l’éblouissante Eva Linde puis son mariage et sa vie de couple, sa peur concernant le devenir de sa femme. Mais l’intérêt de ce récit réside aussi dans les réflexions du narrateur qui l’accompagne grâce auxquelles il réussit enfin mais peut-être tardivement à analyser son existence.
Fiche #443
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Jean-Baptiste Coursaud
Erlend Loe a reçu en mars 2006 le 3ème prix européen des Jeunes Lecteurs (sélection de 6 livres, dans 13 pays, par 1000 lecteurs). Après avoir affronté son frère au croquet, un jeune homme voit sa vie s'effondrer le jour de ses vingt-cinq ans. Plus rien n'a de sens. Après le départ de son frère, il s'installe dans son appartement après avoir tout quitté : ses études, son logement... De son bilan, il tire quelques souvenirs lui rappelant que le monde peut être bon et à l'aide de listes, ce qui est utile et et ce qui ne l'est pas, ce qu'il possède et ne possède pas... il tente de repartir, de renaître, de retrouver son exaltation et son étonnement face à la vie quotidienne, douleureux programme !
Naïf, absurde, sentimental, mélancolique, et rempli d'humour ce qui ne gache rien !
Fiche #98
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Jean-Baptiste Coursaud