« Ceux qui vous diront qu’ils savent où ils vont vous mentent. »
Mario Alonso
Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous. |
Jens le Postier arrivé fraîchement (dans les deux sens du terme !) au village accepte de remplacer l’un de ses collègues et d'assurer une nouvelle tournée vers les derniers et dangereux fjords du Nord. Le gamin est désigné pour l’accompagner. Ces deux êtres totalement opposés se voient unis dans ce raid ultime face à la puissance destructrice de la nature : l’âge, l'expérience, le physique, la parole, les centres d’intérêt, tout les sépare. L’un se réfugie dans la solitude de l’effort pour s’oublier, l’autre rêve à ses lectures poétiques, à ses amours prochains et à sa vie future (« Leurs yeux se croisent, mais ils ne se disent rien, il est vrai que les mots peuvent être tellement vacillants, tellement fragiles, il existe un tel abîme entre eux et les choses qui s’agitent au fond de vous, et cette distance est souvent source de regrettables malentendus, il arrive même qu’elle détruise des vies. »). Pourtant cet effort et cette aventure tissent pas à pas, flocon après flocon, des liens forts, Jens a promis de ramener le gamin indemne mais c’est pourtant lui le premier qui sauve Jens d’une mort certaine dans les eaux glacés. Chaque pas est un combat, la recherche de l’itinéraire souvent hasardeuse. Mais leur arrivée généralement inattendue dans les fermes isolées est toujours un instant de joie. Les nouvelles défraîchies qui se fanent à chaque pas pourtant victorieux du combat contre le froid et la neige sont accueillies avec bonheur, de quoi oublier pendant quelques instants le quotidien si âpre. Le récit oscille entre les réflexions et introspections inhérentes à la solitude et à l’effort produit par les deux compagnons et la description de leur combat permanent contre le froid, le vent et la neige. La chaleur de leur relation ne fait que peu de poids face aux aléas climatiques subis. A lire au coin du feu !!!
Sélection Prix Page des Libraires 2011
« L’homme meurt si on le prive de pain, mais il dépérit et se fane en l’absence de rêves. »
« Nous mourons si nous n’écoutons pas ce qu’enseigne l’expérience, mais nous moisissons si nous y prêtons trop d’attention. »
« Peut-être n’est-ce pas Dieu qui a créé le pêché, mais plutôt l’inverse. »
« Les seuls fantômes que j’ai rencontrés, ce sont les vivants. »
« Les deux hommes se taisent, le gamin par timidité, Jens parce qu’il préfère le silence à bien des choses, le silence est un refuge, il vous procure la paix. »
Fiche #1003
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Eric Boury