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« Cette histoire est dédiée à la génération de l’éternelle jeunesse » : l’homme arrive au bout du chemin, l’issue est proche. L’homme est en effet très âgé, vit seul depuis longtemps, et revient avec un œil acéré sur sa longue marche vers le deuil et la mort, deuil d’une vie, de la vie, de ses proches. L’analyse est lucide, franche, réaliste, sans concession mais l’œil reste pétillant et le sourire du clown triste ; une distance voire une certaine autodérision introduisent une légèreté heureuse et salvatrice. Tout au long de cette analyse de la vie, de la vieillesse et la mort, la bouilloire chuinte, occupe l’esprit et marque l’attente. La vie se rétrécit et les souvenirs jaillissent de partout et nulle part. Un témoignage unique d’une certaine philosophie de vie, expérience aussi unique qu’universelle.
« … en chaque être humain sommeille le désir d’être irresponsable et de se livrer à tout ce qui lui vient à l’esprit, sous l’étendard victorieux de la maladie : nous sommes tous de pauvres types. »
« En vieillissant, on jaunit de l’intérieur tandis qu’on devient gris à l’extérieur. Tout cela est la faute aux reins et au foie, et sûrement pas aux sucreries. »
« Il n’existe rien de plus injuste que cette brutalité, cette violence qu’est le vieillissement. Personne ne vieillit de la même manière et il n’y a pas deux êtres qui le fassent selon les mêmes règles. Cette inégalité tient à la nature aussi diverse que semblable de l’être humain dans tous les domaines. Elle est l’unique loi de la vie. »
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Thème(s) : Littérature étrangère Traduction :
Eric Boury
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