« ... la maternité est le tatouage qui fixe et numérote la vie sur ton bras, la tache qui inhibe la liberté. »
Eva Baltasar
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Léonore, 58 ans, célibataire, une (grande) fille, est poussée sur le côté : préretraite, elle va bénéficier d’une préretraite, basculer dans une autre vie. Comment l’accepter ? Comment la préparer ? Comment s’occuper ? Le hasard la met sur le chemin d’un DJ qui lui parle d’un coin retiré des Alpes où il possède une maison. Coup de tête, c’est décidé, Léonore prend le chemin de ce petit village isérois au cœur d’une nature sublime. Dans un premier temps, la pure citadine qui ignore tout de la nature et de la ruralité, prend ses marques, (ré)apprend à « penser à voir ce qu’il y a à voir » et commence d’accepter sa nouvelle vie : « Manger, marcher, dormir… Admettre qu’au cours d’une existence, chacun passe deux années à se laver et à se brosser les dents, quatre à se nourrir, vingt-six à dormir. Qu’après ça, il reste peu de temps pour de glorieux combats. L’admettre et ne pas s’affoler, enchaîner les gestes, bien mâcher. ». Puis, elle se décide à acheter le terrain du DJ pour s’installer et le préserver, une superbe maison en train de disparaître, une cabane et au bout du terrain, « Rien », le gouffre, le vide. Elle choisira le côté de la vie, trouvera même quelqu’un pour « poursuivre ». Un roman sensible pour une quête, un sens à la vie, une place à trouver, revenir à l’essentiel pour une deuxième partie de vie douce, paisible et heureuse.
« Peut-on apprendre par cœur un paysage ? »
« Ce qui compte, c’est de continuer d’appartenir au groupe ; c’est dire si nous sommes des animaux adaptables. »
« La liberté, le moindre gain de liberté a souvent les abords angoissants d’une crête abrupte sur laquelle il faut se tenir un moment, fouettée par un vent glacial. Une fois passé la crête, ça s’arrange. »
« … les ânes sont des mages rassurants. »
« Dis-moi, se contenter de marcher en respirant à fond, c’est toujours légal ? »
Fiche #3159
Thème(s) : Littérature française