« Et plus je te voyais vivre à côté de moi, plus je te confondais avec l'aube et l'été. »
Paul Eluard
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Les jardins de Torcello enserrent la maison de Maxence, avocat de père français et de mère vénitienne. Ces jardins sont des vestiges magnifiques du passé de Venise et Maxence n’abandonne pas son rêve de construire un havre de paix et de sérénité avec ces jardins devenus fragiles et menacés qui demandent entretiens. Il veut conserver ce petit miracle, préserver sa beauté et la développer, la partager mais aussi la dresser en barrière face à la montée des eaux pour protéger l’île de Torcello en danger. Vivent à ses côtés son jeune amant Colin, traducteur et sous-titreur, et Elio un homme à tout faire qu’il a jadis défendu et qui lui est totalement dévoué. Après un voyage au Vietnam et les pressions insistantes de sa mère, Maxence a adopté Jess devenue guide dans cette ville après son départ précipité de France. Dernier personnage qui accompagne cette visite guidée de Venise, un migrant, un migrant les pieds dans l’eau, un migrant né d’un pochoir de Bansky (« Ce n’est pas un simple dessin. On dirait un cri. ») témoignage politique de notre société contemporaine. Superbe hommage à Venise et un hymne à la beauté pour les amoureux de Venise et ceux à venir.
« La beauté, en dernier recours, pour sauver l’humanité. L’idée lui plaît… La beauté est un axe fixe autour duquel tout le reste tourne. Et l’art, dans son ensemble, résistera à l’usure, à la défaite… Si la beauté disparaît, plus personne ne saura qu’elle peut exister, et alors notre monde sera sans espoir. »
« Un papillon bleu entre par la fenêtre ouverte. Il vole dans la chambre. Les papillons ne font pas de bruit, mais en étant très attentifs, on peut entendre battre leurs ailes, et dans ce bruissement à peine audible, se tient quelque chose d'immensément grand que Jess ressent et qu'elle ne parvient pas à nommer, et qui est la force ou la poésie commune à toutes formes de vie. »
Fiche #3250
Thème(s) : Littérature française