« Il y a des gens qui aiment se dévouer, pour qui les pauvres représentent une source toujours renouvelée de satisfactions et une matière première inépuisable, comme les dépôts d’ordure pour certains artistes contemporains. »
Franz Bartelt
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C’est l’histoire de Bastien, le narrateur. Trop d’anxiété l’entraîne dans une maison de repos. Il y est resté des mois. Quand il en sort enfin, il revient à la vie, aux petits moments anodins de la vie, aux rencontres furtives ou non, à son fils Nino et son ex Fanny qui l’ont quitté, à Anouk, sa sœur brillante chirurgienne, à sa mère Coco ex femme d’affaires. Un nouveau boulot dans une école pour accompagner un enfant différent qu’il n’est facile d’apprivoiser. Il retrouve la rue, la foule et les luttes collectives, la violence policière le percute. Bastien retrouve aussi l’écriture. Il arrive enfin à enchaîner les mots, les phrases. Il écrit ce qu’il voit, ceux qu’il rencontre, dans la simplicité. La petite zone avec de la lumière mêle avec brio et finesse le retour à la vie de Bastien et les courts textes qu’il écrit. Les deux s’entrelacent avec réussite, se mixte pour ne faire plus qu’un. Le style va de pair, des phrases courtes, du rythme, des images. « ... il faut retourner à la vraie vie après être tombé, à la vie de tous les jours et que c’est là que ça se complique. », avec délicatesse et sensibilité, Sébastien Ménestrier et Bastien montrent un chemin possible.
Fiche #3357
Thème(s) : Littérature française